lundi 27 février 2012

Le racisme et l’antisémitisme Français ? C’est à gauche depuis toujours !


Une leçon d’histoire de France à l’attention des marxistes culturels et autres gauchistes divers.


En janvier 1996, les éditions de la Vieille Taupe, issues de groupes d'ultragauche, publiaient « Les mythes fondateurs de la politique israélienne », un texte antisémite et négationniste signé par Roger Garaudy, agrégé de philosophie et ancien membre du bureau politique du parti communiste français.
Si l'information eut du mal à se faire entendre, il fut assez rapidement établi que le coup médiatique était préparé de longue main: en effet, même s'il prenait soin de publier au Temps des cerises maison d'édition animée par l'aile orthodoxe du P.C.F., de donner de longues interviews à l'Humanité contre la guerre du Golfe ou sur la guerre civile algérienne, Roger Garaudy était en relation étroite avec les milieux négationnistes et néo-socialistes nationaux depuis le début des années quatre-vingt-dix, signant par exemple plusieurs articles dans une revue socialiste nationale placée sous le patronage idéologique de Jacques Doriot ( Encore un communiste), Nationalisme et République. Il était là en compagnie de l'ex-gourou de l'ultragauche Pierre Guillaume, de Bernard Notin, de Jean-Gilles Malliarakis, de Robert Steukers, de Christian Bouchet, du communiste maoïste belge Jean Thiriart, de l’écologiste Vert Jean Brière
Il est d'ailleurs intéressant de souligner que le scandale provoqué par les déclarations antisémites de Jean Brière, alors porte-parole national des Verts, datent d'avril 1991, et qu'elles concernent la guerre du Golfe qui joua un véritable rôle de catalyseur de l’antisémitisme évidemment de gauche. Jean Brière affirmait ainsi dans son article intitulé “Le rôle belligène d'Israël et du lobby sioniste” :
“Il est impossible de recenser les juifs et les noms (NOMS) juifs des médias. Mais pour la télé, il faut citer B… qui, charmant et impeccable avec son noeud papillon, posait ingénument la question :
faut-il tuer Saddam?”
“Or, contrairement aux maghrébins et autres bronzés, elle (la communauté juive) est parfaitement intégrée et joue un rôle éminent dans le domaine culturel, scientifique, littéraire et des médias et est donc en conséquence un élément important dans l'élaboration, la diffusion des idées qui créent l'opinion. Nous avons pu constater que nombre d'intellectuels de gauche¢ ont, par leur attachement inconditionnel à Israël, bloqué la mobilisation contre la guerre”.
“Il est d'ailleurs symptomatique que sur cette question, il est impossible de faire la distinction entre juifs de droite ou de gauche. La majorité des articles signés par les juifs sont de véritables appels au meurtre”.



À la même époque, le journal L'Idiot International de Jean-Edern Hallier devenait le vecteur d'un rapprochement entre des militants du Front National, des dirigeants, journalistes et écrivains liés au Parti Communiste Français, des dissidents de l'organisation de jeunesse de la Ligue communiste révolutionnaire. Tous les numéros de l'Idiot International comportaient des articles antisémites, et leur violence culminera avec "Le Sentier de la Guerre", texte pour lequel Jean-Edern Hallier sera lourdement condamné par les tribunaux à la demande du MRAP, de la LICRA et de SOS Racisme. (*)
“L'histoire de France est tombée entre les mains des soldeurs et des fripiers haineux du sionisme. Ils se comportent à Paris en territoire conquis. Forcément la Propangandastaffel sioniste est au pouvoir…”.

La confusion atteindra son apogée en mai 1992 quand le bureau politique du PCF invitera le fondateur du GRECE, Alain de Benoist, à un débat sur le "paysage intellectuel français" dans la mythique salle de la Mutualité ! Quelques mois plus tard, l'ancien dirigeant de la Gauche Prolétarienne maoïste, Jean-Paul Cruse, fondateur du journal Libération publiera un article en première page de L'Idiot International, "Vers un Front National", prônant l'union des communistes orthodoxes, des militants du Front National débarrassé de Le Pen, des chevènementistes et des gaullistes tendance Pasqua !Tout un programme !
La réaction des organisations politiques dites de gauche à cette offensive permit de la mettre en échec. En l'espace de quelques mois, L'Idiot International, Révolution, Le Choc du mois, les trois organes de presse qui servaient de support à ces connexions disparurent.
De nombreux militants de gauche et d'extrême-gauche furent pris à contre-pied par ces articles communistes, ces prises de position socialistes, ces déclarations marxistes qui ne différaient pas de ceux du Parti National Français et Européen. Les thèmes du racisme et de l'antisémitisme ne pouvaient d'évidence, qu'appartenir au camp d'en face. Ils ne pouvaient comprendre avec leur QI de mouches à merde, que de tels arguments meurtriers soient portés par ceux-là même qui se revendiquent, dans leur combat politique, de l'humanisme marxiste, de la libération humaine socialiste, basant leur action sur la lutte des classes. Ils se posaient la question : « Ils nous auraient donc menti dès le début ? »
Ben oui camarades ;si Charles Fourier, théoricien des phalanstères, s'en tient aux récriminations des petits commerçants menacés par la concurrence dans son “Apologue du Juif Iscariote”, dès 1844, l'un de ses disciples, Toussenel publie “Les Juifs, rois de l'époque”, qui débute par ces deux phrases
“J'appelle, comme le peuple, de ce nom méprisé de juif, tout trafiquant d'espèces, tout parasite improductif, vivant de la substance et du travail d'autrui. Juif, usurier, trafiquant sont pour moi synonymes”.
“Et qui dit Juif, dit protestant, et il est fatal que l'Anglais, que le Hollandais, et le Genevois qui apprennent à lire la volonté de Dieu dans le même livre que le Juif, professent pour les lois de l'équité et pour les droits des travailleurs le même mépris que le Juif.
Chez Proudhon, c'est l'explosion de la haine du Juif :
“Juifs. Faire un article contre cette race qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple.
Demander son expulsion de France, à l'exception des individus mariés avec des Françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l'abolition de ce culte.
Ce n'est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l'ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer”.
Le jeune Karl Marx contribue à implanter l'idée selon laquelle le socialisme implique une dose d'antisémitisme en motivant l'amalgame entre judaïsme et bourgeoisie, comme dans Les Luttes de classes en France où il écrit :
“Ayant reçu à la place de son livret de caisse d'épargne des bons du Trésor, il fut contraint d'aller les vendre à la Bourse et de se livrer ainsi directement aux mains des juifs de la Bourse contre lesquels il avait fait la révolution de février”.
Mais, sans conteste, ce sont Blanqui et ses disciples qui théorisent la forme d'antisémitisme la plus dangereuse, associant comme ennemis le capital, les juifs et la démocratie, et dont on trouve les traces les plus nettes dans les actuels écrits de la gauche socialo communiste. Pour Blanqui, “le suffrage universel, c'est l'intronisation définitive des Rothschild, l'avènement des juifs”.
Le rédacteur en chef de Candide, le journal que Blanqui fonde en 1865,
s'appelle Gustave Tridon. Celui-ci écrira un livre, Du molochisme juif, dans lequel il reprend les théories de son maître à penser et ajoute que lors du
“Pessah on immolait des hommes, on mangeait leur chair, on buvait leur sang dans une communion de crime et d'horreur, et c’est ce qui rendait cette fête si chère au peuple juif”.
L'anarcho-syndicaliste Maurice Dommanget qualifiera ce livre “d'ouvrage sérieux, appuyé sur des recherches étendues” en ... 1960 dans une étude publiée chez Colin !
Dans les années 1880, il y aura encore Albert Regnard, qui dans la Revue socialiste salue “la réalité et 1'excellence de la race aryenne, de cette famille unique à laquelle l'humanité doit les merveilles du siècle - et qui seule est en mesure de préparer et d'accomplir l'achèvement suprême de la rénovation sociale”.
Auguste Chirac, autre collaborateur de la Revue Socialiste publie Les Rois de la République : histoire des juiveries. Synthèse historique et monographies. Son discours qui fait passer l'antisémitisme pour un élément essentiel de la lutte du bien contre le mal, de l'esprit des Lumières contre la réaction et l'obscurantisme, et qui ne se prive pas de diatribes anticléricales, est séduisant pour les hommes de gauche.
Mais le personnage socialiste qui va ramasser toute la mise se nomme Edouard Drumont qui fournit un seul et unique facteur d'explication: le juif.
Dans Le Socialiste, journal de Jules Guesde, un rédacteur explique ainsi le succès de Drumont :
“Il s'agit de sauver l'exploitation capitaliste en amusant les travailleurs avec les "youtres" comme on dit, devenus des boucs émissaires. Quel répit pour la société actuelle si, au lieu de se poursuivre entre possédés et possédants pour l'expropriation de ces derniers, la lutte pouvait être déplacée, limitée entre "sans prépuce" et "avec prépuce"”.
Le Père Peinard d'Émile Pouget parle lui de “Youpins”…
Jean Jaurès lui même, interpellé par le succès de Drumont se laissera aller à écrire, en 1895 dans La Dépêche de Toulouse, au retour d'un voyage en Algérie que :
“sous la forme un peu étroite de l'antisémitisme se propage en Algérie un véritable esprit révolutionnaire”, et que “l'usure juive” réconcilie contre elle l'Européen et l'Arabe !
Puis en 1917 en Russie la prise du pouvoir par les communistes Bolcheviques donnera lieu à de grandes campagnes en faveur de l'athéisme antisémite dans les années 20 : l'hébreu, considéré comme langue "contre-révolutionnaire", est mis hors-la-loi, les synagogues fermées, les mouvements politiques juifs interdits et la culture juive étouffée.
En s'éloignant de leurs origines, plusieurs Juifs arrivent tout de même à intégrer l'appareil du Parti communiste (Trotsky, Zinoviev,…). De 1930 à 1939, c'est un Juif qui est en charge de la politique étrangère soviétique, avant d'être relevé de ses fonctions à la signature du pacte germano-soviétique de non-agression.
En 1947, les autorités soviétiques empêchent la sortie du Livre noir, un recueil de témoignages sur les atrocités perpétrées par les socialistes nationaux contre les Juifs, rédigé à la demande du comité antifasciste juif d'Union soviétique. Les membres de ce comité seront accusés de "cosmopolitisme" et emprisonnés en 1948.
En 1952 éclate "le complot des blouses blanches" : le KGB accuse des chercheurs juifs d'avoir ourdi une conjuration pour éliminer les chefs du parti communiste. C'est dans ce climat que les membres du comité antifasciste sont jugés et condamnés à mort. S'ensuit une vague d'élimination des intellectuels juifs : près de 450 sont tués, accusés d'être complices du " sionisme international ". L'antisémitisme, théoriquement prohibé, n'est dans la pratique ni poursuivi ni combattu. Il est même utilisé comme arme politique pendant la guerre froide : Staline se sert des Juifs comme boucs émissaires, en les accusant d'être des agents au service de l'impérialisme occidental. Dans les années 60, l'alliance militaire entre l'Union soviétique et les pays arabes se renforce, dans une stratégie "anti-impérialiste" englobant les pays du Tiers-Monde. L'antisémitisme se dissimule alors derrière un antisionisme virulent : à cette époque, les Juifs sont exclus de l'administration, de l'armée, du Parti, des quotas leur barrent la route de l'université et ils sont moins présents dans les professions scientifiques et intellectuelles. On met en doute leur loyauté envers l'Etat en invoquant leurs liens avec Israël et les Etats-Unis.
La guerre des Six Jours, qui voit la défaite des armées musulmanes équipées par l'URSS, donne lieu à une campagne officielle contre les Juifs : le judaïsme est présenté comme une religion criminelle, raciste et haineuse, et les Juifs comme des comploteurs cherchant à dominer le monde. Les livres antisémites fleurissent - parmi lesquels les Protocoles des Sages de Sion - et les parodies de procès se succèdent jusque dans les années 80. Les termes "sioniste" et " juif " sont interchangeables dans la propagande massive qui circule. Les Juifs sont aussi tenus responsables du manque de cohésion de la société russe, des échecs économiques et militaires, de la chute du tsarisme, de la cruauté de la Révolution russe, des camps du Goulag et de la terreur stalinienne. On les interne dans des camps en Sibérie, on interdit l'étude de l'hébreu et la pratique du judaïsme, on les empêche d'émigrer (ceux à qui l'on refuse un visa de sortie prennent alors le nom de "refuzniks", comme Ida Nudel ou Nathan Shtaransky).
Doit on rappeler que le communiste George Montandon, l’ethnologue  fut l'une des principales cautions scientifiques du racisme antisémite avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Paul Rassinier qui était un des principaux initiateurs du négationnisme français dont le socialiste Maurice Bardèche est considéré comme l'« inventeur ». (18 mars 1906 - 28 juillet 1967) a été un pacifiste, un militant communiste, socialiste, puis anarchiste. Propagandiste clandestin lors de la Seconde Guerre mondiale, il fut prisonnier aux camps de concentration de Buchenwald et de Dora-Mittelbau. Voir ICI !
A la fin des années 80, à mesure que le communisme se désintègre, l'antisémitisme croît en URSS patrie des « travailleurs »: les écrits antisémites de la presse officielle se multiplient. La chute du communisme voit se renforcer les alliances entre communistes et socialistes fascistes, les théories racistes sont diffusées à grande échelle, les journaux antisémites se vendent ouvertement. Depuis 1989, plus d'un million de Juifs ont quitté l'ex-URSS, dont 800 000 à destination d'Israël.
(*) Mercredi 3 juillet 1991 : Jean-Edern Hallier, directeur du journal «l'Idiot international», a été condamné lundi à Paris à 50.000 FF (environ 300.000 francs belges) d'amende pour provocation à la discrimination raciale, pour un article du 30 janvier dernier dénonçant l'offensive «américano-sioniste contre l'Irak». Le procès a été intenté par les organisations anti-racistes françaises, SOS-Racisme, la LICRA et la Ligue des Droits de l'Homme. L'article intitulé «Sur le Sentier de la guerre», n'avait pas, selon le tribunal, «pour objet d'analyser les causes idéologiques ou économiques de la guerre dite du Golfe», mais visait «à persuader le lecteur que ce conflit qui réveille les instincts les plus bas de la nature humaine a été voulu par les membres de la communauté juive pour assouvir la haine raciste qu'ils nourrissent à l'égard des Arabes». Le jugement ajoute que M. Hallier «exhorte le lecteur à réagir, à engager un combat légitime de civilisation pour défendre et faire respecter l'homme arabe, sa culture, son histoire, sa mémoire et son Dieu (...) contre les soldeurs et les fripiers». (AFP)
Michel Alain Labet de Bornay
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