vendredi 29 mars 2019

Merci monsieur Christian Delarue. 7ème Partie


Essai d’ethnologie politique en forme de bonum factum. Chapitre 7 




 Madame Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste avait réaffirmé la position du PS au sujet de l’antisémite campagne BDS, lors d'un repas organisé le 8 novembre 2010 par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en indiquant notamment : «J'ai toujours combattu avec la plus grande détermination les tentatives faites par certains de vouloir importer le conflit du Proche-Orient dans notre ville (…) Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l'intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela».
Madame Aubry est socialiste et pour être socialiste il faut avoir une culture d’amibe.

Très peu de gens, même cultivés, connaissent Anatoli Vassilievitch Lounatcharski.
Lounatcharski né en 1875 devient marxiste très jeune, faute de pouvoir s'inscrire à la faculté du fait de ses opinions politiques, il quitte la Russie en 1893 pour la Suisse, où il est accueilli par le juif érèv rav Pinchas Borutsch dit Pavel Axelrod. Il fréquente l'université de Zurich et en premier lieu les cours de Richard Avenarius, professeur de philosophie, alors à l'extrême fin de sa vie (il est mort en 1896), inventeur de l'empiriocriticisme, concept qui allait beaucoup agiter le microcosme marxiste au début du XXe siècle. Plus tard et toujours en Suisse, Lounatcharski participera aux journaux successifs créés et animés par Lénine. C'est le début d'une courte mais intense collaboration, au gré de la création et la disparition de ces éphémères publications politiques. Ainsi, Vpériod parait à Genève de janvier à mai 1905.
La révolution de 1905, et les troubles qui l'accompagnent, donnent à Lounatcharski l'occasion de rentrer en Russie et une fois encore de collaborer à un nouveau journal, Novaïa Jizn, La Vie nouvelle. Dans ce premier quotidien bolchévique légal publié à Saint-Pétersbourg d'octobre à décembre 1905, Lounatcharski apparaît comme l'un des collaborateurs les plus actifs. Ce quotidien, organe central du POSDR, relaie activement les décisions du comité central et joue un rôle essentiel dans les événements d'octobre. Dans une autre publication, Volna (La Vague), parue légalement à Saint-Pétersbourg de mai à juin 1906, Lounatcharski fait montre encore de son inspiration prolifique, écrivant de nombreux articles sur des sujets culturels et artistiques qui deviennent en quelque sorte sa spécialité. Après l’échec de la révolution de 1905, Lounatcharski, qui est contraint une nouvelle fois à l'exil, adopte plusieurs points de vue théoriques qui vont souvent l'éloigner du chef bolchévique. Les thèmes religieux l'occupent beaucoup. Ainsi, l'étonnant courant dit de la «Construction de Dieu», qui cherche à construire une théologie «socialiste» et donc à concilier marxisme et religion. Gorki soutient activement ce mouvement, animé par Lounatcharski, secondé par Bazarov. Il gardera de cette époque le surnom de «Saint-Anatole». Encore une preuve si il en était besoin que le marxisme est bien une religion séculière. De retour en Suisse en 1915, Lounatcharski développe alors, à la suite de l'École de Capri, l’idiot concept de «culture prolétarienne» après la religion séculière. L’érèv rav Léon Davidovitch Bronstein dit Trotsky vit tout de suite l’erreur dans la doctrine. Dans son introduction à Littérature et révolution il écrit ceci : «Si la dictature du prolétariat se montrait incapable, au cours des prochaines années, d'organiser l'économie et d'assurer à la population, ne serait-ce qu'un minimum vital de biens matériels, le régime prolétarien serait alors véritablement condamné à disparaître. L'économie est à présent le problème des problèmes. Cependant, même si les problèmes élémentaires de la nourriture, du vêtement, de l'abri et aussi de l'éducation primaire étaient résolus, cela ne signifierait encore en aucune façon la victoire totale du nouveau principe historique, c'est-à-dire du socialisme. Seuls un progrès de la pensée scientifique sur une échelle nationale et le développement d'un art nouveau signifieraient que la semence historique n'a pas seulement grandi pour donner une plante, mais a aussi fleuri. En ce sens, le développement de l'art est le test le plus élevé de la vitalité et de la signification de toute époque».
Selon ce critère, le gel de la créativité sous l'URSS est un symptôme de l'échec de la révolution socialiste qui avait commencé à Saint-Pétersbourg en 1917. Pourtant, par la suite, les staliniens érigeront en modèle un prétendu «art prolétarien» (tout comme la «science prolétarienne» et la «culture prolétarienne») bêtises qui servaient seulement de justification à la domination de la bureaucratie marxiste totalitaire.                                                                 Cette culture prolétarienne sera pourtant officielle en URSS et prônée dans les organisations de masse du Komintern à l'étranger. Elle prendra la forme désormais célèbre du «réalisme socialiste»; voir ici en France. Nourri de matérialisme historique avant même la Révolution russe, le Proletkoult (tiens, un vrai mot-valise, c’est la mauvaise langue, le marxiste culturel et hauteur critique monsieur Delarue qui va être content) peut être considéré comme une tentative d'application des théories marxistes à la création artistique. Le raisonnement est ambitieux. Il est utile de préciser que tout ceci n’a rien à voir avec le marxisme culturel qui est une autre histoire. C'est de la Suisse que Lounatcharski retourne en Russie en avril 1917. Il dirige alors la section de la culture et de l'éducation de la Douma de Pétrograd où il constitue autour de lui le noyau originel de la future équipe dirigeante du Narkompros (Commissariat du Peuple à l'Instruction publique). Il y travaille en étroite collaboration avec Nadejda Kroupskaïa, l'épouse de Lénine. S'il se rallie alors au bolchévisme, il n'est pas pour autant membre du Comité Central et ne joue pas, au sein du Parti, un rôle aussi important que Trotski, Zinoviev, Kamenev, Staline ou Boukharine. Il possède certes un statut particulier, celui d'un expert des questions d'éducation et des problèmes culturels mais de fait ne participe jamais aux réunions internes du Parti, ce qui le met à l'écart mais aussi, d'une certaine manière, le protégera quand viendra le temps des purges.
Comme le décrit Isaac Deutscher, «son rôle dans les événements de 1917 a été remarquable comme ont pu en témoigner les contemporains. Le doux «constructeur de Dieu» avec son air de professeur distrait, surprenait et étonnait tous ceux qui virent alors son militantisme indomptable et sa force énergique diabolique. Il était, second après Trotsky, le plus grand orateur de Petrograd la Rouge, s'adressant tous les jours, ou même plusieurs fois par jour, à des foules immenses, affamées et frondeuses, de travailleurs, de soldats et de marins».
Le discours d’Anatoli Vassilievitch Lounatcharski est particulièrement intéressant et bien représentatif du marxisme dans son essence lorsqu’il dit : «A bas l’amour du prochain. Ce qu’il nous faut c’est la haine. Nous devons apprendre à haïr : c’est ainsi que nous arriverons à conquérir le monde». Avec le MRAP et ses militants qui distillent de la haine des juifs, sans oublier la haine des libertariens et autres anarchocapitalistes comme moi, c’est, il faut bien le reconnaître, assez réussi. Les discours des socialistes, des communistes, des altermondialistes, des antiracistes, des marxistes avoués ou des marxistes culturels inavoués n’ont pas changés, ce sont toujours des violent discours de haine.
Le 19/02/2015 monsieur Rioufol dans le Figaro à propos de cette flambée d’antisémitisme disait justement : «être est le résultat de l’aveuglement complaisant des professionnels de l’antiracisme. Leurs impostures se mesurent aux tensions communautaires qu’ils ont laissé croître. Pour avoir focalisé leurs critiques sur l’extrême droite, les donneurs de leçons n’ont jamais admis les dérives, racistes et haineuses, de certains de leurs protégés issus de l’immigration maghrébine et africaine. Pire: les belles âmes se sont souvent employées à rendre la France ou Israël responsables de tout, en excusant les violences anti-occidentales ou anti-juives. Jamais elles n’ont appelé manifester en masse après les tueries des Fofana, Mehra, Nemmouche, etc. Seul le carnage à Charlie Hebdo a fait prendre conscience aux Français, traumatisés, la menace totalitaire».
Allez encore un petit coup de Delarue dans le texte. Au jour de l’an 2011, quelle n’est pas ma surprise de lire sur Mediapart (encore un site à fond d’ultra gauche !) une tribune de monsieur Christian Delarue, membre du Bureau exécutif et du Conseil d’administration du Mrap, à propos du jeune Alsacien qui a osé brûler le Coran et uriner dessus, et qui a diffusé la vidéo de son prétendu «blasphème» sur internet.
L’antiraciste humaniste et marxiste Christian Delarue dit : «La montée du racisme en Alsace mérite d’être combattue fermement mais sans y mêler un pseudo délit de blasphème qui n’existe pas – Dieu soit loué – en France ! Un homme a incendié le Coran, et a uriné dessus. C’est un fait divers. Ce n’est qu’un blasphème qui désacralise ce livre. Rien de plus mais c’est quand même un acte qui a du sens».                 L’antiraciste progressiste Christian Delarue ajoute sans aucune gêne : «Si les femmes pouvaient pisser aussi aisément que les hommes je dirais pissons allègrement sur tous les livres sacrés : Coran, Bible, Thora, etc.… Il faut ajouter que certains passages du Coran appellent ouvertement à la haine et à la violence contre les athées, les homosexuels, les juifs et les femmes».

Fdesouche a bien apprécié, le MRAP un peu moins.  
Leïla Adjaoud dans un article sur Riposte Laïque dira : «Les déclarations de Christian Delarue rappellent les heures les plus sombres de notre histoire dans le climat délétère et nauséabond porteur de dangerosité et dont les débats récents sur l’identité nationale et le voile intégral ne sont que les symptômes d’un vent mauvais qui souffle sur l’inquiétante et insupportable banalisation de l’islamophobie au travers des propos de de Marine Le Pen ou de ceux des ultra laïcs intégristes Pierre Cassen et Christine Tasin (elle a oublié Michel Alain Labet de Bornay) et autres mangeurs de cochons identitaires et buveurs de pinard helvétiques ou sionistes, renforçant ainsi la stigmatisation des musulmans et de l’islam par une libération de la parole qui devrait être condamnée par les tribunaux au nom de la citoyenneté et de la dignité mises à mal par une radicalité orale de plus en plus affirmée en France et en Europe à l’encontre de notre belle religion de paix, d’amour et de tolérance et de ses deux fondamentaux, à savoir le Saint Coran et la vie exemplaire de notre Prophète Muhammad (que la paix et la bénédiction soit sur lui)».                                                                             

Ben ça alors ; décidément ce brave monsieur Delarue (que la paix et la bénédiction d’Allah, du petit Jésus soviétique et de Jéhovah soit sur lui) ne fait pas l’unanimité avec ses propos.                                                                             
Il y a ici un article bien rigolo : Le colonialiste Christian Delarue (MRAP 35) : “La conquête de la Bretagne est une affaire oubliée”. Le 07/09/2012 : Christian Delarue, animateur de l’organisation communiste “MRAP 35″ (Ce n’est pas moi qui le dit), tombe le masque dans un texte tout à la gloire du colonialisme français à l’encontre du Peuple Breton. Voici comment ce social-chauvin tricolore (J’aime bien la qualification de «social chauvin» pour un marxiste notoire) commence son propos : «La Bretagne a été conquise par la France il y a bien longtemps. La Bretagne est française depuis longtemps et nul ne réclame plus son indépendance». Il nous apparaît quant à nous qu’il y a divers partis politiques qui réclament bel et bien une indépendance pleine et entière, sans parler bien sûr des partisans et sympathisants d’une large autonomie. (…) Tout à son travail de propagande coloniale, notre social-chauvin (pour ne pas dire socialnationaliste ou nazi en argot Berlinois) opère une diversion rhétorique classique : «La Bretagne se pense dans le cadre français et de ce point de vue il importe de lutter contre le mal-développement en France». La Bretagne ne se pense pas dans le cadre français sans que ne soit réalisé un travail permanent de domination, d’occupation, d’acculturation, de surveillance permis par une administration coloniale prenant ses ordres à Paris. La “Bretagne” est sûrement française en ce sens qu’elle est une fabrication française exogène découlant du processus colonial lui-même. L’argument de Delarue est simple : plus une colonisation est ancienne, plus elle est légitime. Et si un peuple, parce que dominé, ne parvient pas à faire face à son oppresseur, c’est là pour lui la preuve d’une “honnête colonisation”. Immonde tartuffe !                                                                                 Pour ce genre d’apologètes du colonialisme républicain, “il n’y a pas de minorités nationales en France”, il n’y a que des “problèmes de mal-développement”. Nous sommes plus qu’habitués à ce genre de discours niant la réalité multinationale de l’Hexagone et nous constatons à quel point les tenants de l’antiracisme marxiste n’ont de goût pour les droits des groupes ethniques que lorsqu’ils peuvent servir de masses de manœuvre aux organisations de la gauche coloniale ! Leur appui à certains immigrés extra-européens ne s’explique que parce que ceux-ci ne disposent pas d’un territoire déterminé dont ils pourraient revendiquer la souveraineté ! Delarue, ou l’indigénat de la pire des gauches françaises : la gauche paternaliste ! Cet agent du social-chauvinisme français se répand ensuite en arguments plus réactionnaires les uns que les autres à l’endroit des patriotes bretons : «Comme il existe un nationalisme français il y a un nationalisme breton avec les mêmes défauts. Mais ce nationalisme breton intervient alors que l’assimilation des bretons est réalisée depuis longtemps. La conquête de la Bretagne est une affaire oubliée». Mettre sur le même pied le nationalisme français, qui dispose d’un État, et le nationalisme breton, expression politique d’émancipation en faveur d’un peuple qui n’en dispose pas, voilà bien l’audace de ces rabatteurs chauvins du trotskysme ! «Circulez, il n’y a rien à voir !»                                                                                                    En Indochine et en Algérie, les mêmes arguments étaient servis par l’impérialisme pour disqualifier la légitime lutte de libération et couvrir les crimes commis contre le peuple vietnamien ou algérien. Cet impérialisme français, aussi bien politique que culturel et économique, sait s’habiller de tous les oripeaux dès lors qu’il s’agit de légitimer le colonialisme français sur les territoires des minorités nationales occupées. À commencer par le baratin en forme de diversion des social-chauvins du marxisme cocardier, jamais en manque d’idées pour légitimer l’occupation de notre pays par l’État Français exploiteur et de sa bourgeoisie prédatrice. Nous dénoncions l’agitateur Delarue depuis un moment et nous avons là la preuve, s’il en était besoin, que les agitateurs de la gauche coloniale française (oh qu’elle est bonne) roulent toujours pour l’impérialisme et que leur rôle objectif est celui de kapo du système républicain chez nous (Celle-là aussi elle est à retenir). Delarue est l’exemple type du colon arrogant. Son militantisme “antiraciste” à géométrie variable témoigne parfaitement de l’agenda réel des organisations social-chauvines françaises à l’égard de la nation bretonne : domination, acculturation, colonisation y compris en utilisant l’immigration de peuplement extra-européenne, si cela peut affaiblir la cohésion ethnique et social d’un peuple à détruire. Mais cette rhétorique est usée jusqu’à la corde. Le Peuple Breton, conscientisé par les Breizhourion, ne sera pas dupe de ces loups déguisés en agneaux. Notre salut ne viendra que de nous mêmes, dans le cadre de Breizh, l’État National Breton !                                                            J’ai pris note que ce brave et saint apôtre du marxisme culturel monsieur Delarue était conspué ignominieusement par les représentants du «peuple» breton qui le traite de : Colonialiste, social-chauvin tricolore, propagandiste colonial, immonde tartuffe (oh ! Les vilains pas beaux), gauchiste paternaliste, antiraciste marxiste, rabatteur chauvin du trotskysme, social-chauvin du marxisme cocardier, agitateur, kapo du système républicain, colon arrogant, loup déguisé en agneau. Tout fout le camp messieurs dames, il n’y a plus de respect pour les marxistes et alors quid de l’amitié entre les «peuples» ? Serais-ce encore une fois du bidon?   
Notre zlatanesque  (mais non c’est pas une injure) et Auguste Christian Delarue a, comme de très nombreux marxistes, réalisé l’existence du marxisme culturel mais comme l'"encyclopédie" en ligne Wikipédia en donne la définition très politiquement correcte suivante: «La notion de marxisme culturel décrit une théorie du complot dans les milieux conservateurs et d'extrême-droite, d'après laquelle l'École de Francfort et la pensée politique de gauche sont à la base d'un complot qui vise à détruire la culture occidentale». Notre cher et génial camarade son éminence Christian Delarue, marxiste culturel lui-même ne peut pas l’avouer tout de go (déjà qu’il est bien un des rares à oser dire clairement : «Je suis marxiste»!) ainsi il va se perdre dans des circonvolutions pseudos philosophiques et des explications alambiquées. Sur le sujet on peut bien sur y préférer la définition de Liberpédia : «Le débat politique est précédé et accompagné d’un débat-culturel, le méta-débat, le cadre conceptuel, la «fenêtre de discours» ou encore «l’agenda politique» (anglicisme), Weltanschauung ou même Zeitgeist. En termes marxistes : «l’hégémonie culturelle» ou «l’idéologie dominante». Le marxisme culturel consiste à modifier ce cadre philosophique de manière subtile, en faveur du collectivisme et du communisme, pour faciliter une éventuelle prise de pouvoir ultérieure. Il consiste aussi à mentir, manipuler, désinformer, user d’arguments de mauvaise foi, autrement dit avancer des arguments auquel on ne croit pas soi-même, dans le but de saborder les sociétés non socialistes». Notre celicole et glorieux «camarade», le merveilleux génie des Alpages Christian Delarue dans un article de 2014 sans le faire exprès bien sûr, ment, manipule, désinforme, use d’arguments de mauvaise foi, autrement dit avance des arguments auquel il ne croit pas lui-même, dans le but de saborder les sociétés non socialistes et vient plaider pour sa cause marxiste culturelle qu’il nomme : L’athéisme marxien (qui serait) un existentialisme de libération des fétiches ! Saperlipopette, diantre, fichtre, bougre ! Quand je vous le disais que la cantinière...
Le marxisme culturel devenant : un nouvel existentialisme athée marxo-sartrien du XXI ème siècle ! Quel joli nom et puis pas compliqué.
Georg Löwinger dit Georg Lukács un de fondateurs de l’école du marxisme culturel dite de Francfort avait déjà  dans un essai: Existentialisme ou Marxisme ?,  polémiqué avec les philosophies du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. Il accusait plus particulièrement l'existentialisme d'être le nouveau masque de la philosophie «bourgeoise» et de «droite», dans le but de chercher une troisième voie entre l'idéalisme et le matérialisme historique. Cette troisième voie élaborée après qu’il ait créé l’école de Francfort se nomme marxisme culturel. Lukács traçait une généalogie de l'existentialisme, qui remontait à Schelling, Kierkegaard et Nietzsche, et aboutissait à l'existentialisme de Sartre, Beauvoir et Merleau-Ponty. Il leur reprochait d'avoir abandonné l'étude des conditions sociales et économiques des relations humaines (c’est-à-dire marxistes), pour se replier dans une philosophie de la conscience individuelle.
Christian Delarue tente de donner là  le coup de fouet du texte «engagé». Car il exprime bien son inscription dans une histoire idéologique très marxiste, où les discours marxistes culturels circulent selon des normes intrinsèques et dont chaque locuteur reprenant ce flambeau des  discours polémique ne sera qu’un relais : histoire de genres rhétoriques ou de pensées politiques. La liberté d’expression fondamentale dans les sociétés occidentales, ne dispense pas de la critique.
En juillet 2014 monsieur Delarue s'explique un peu plus. Laissons-le continuer : «Un athée marxo-sartrien, si on accepte le mixte, n’est pas résigné et pas neutre. Il s’engage. Il est même nécessairement engagé dans les luttes complexes de déconstruction non seulement des "grands dispositifs surplombants" mais aussi des différents rapports sociaux de domination (eh bien voilà, dès le début le ton est donné avec les fameuses «luttes» de déconstruction en un mot le déconstructivisme. La théorie des systèmes de la société mondiale, développée à l’Institut de recherche sociale ou école de Francfort fondée par Lénine, Willy Münzenberg et György Löwinger dit Georg Lukács, autre grand criminel contre l’humanité et ministre de Bela Kun lors de l’immonde République des conseils de Hongrie, serait soi-disant une théorie critique des systèmes sociaux. La théorie critique des systèmes est chargée de la mise au point de l’idéologie marxiste culturelle et pour ce faire elle a bien sûr une version déconstructiviste).
Monsieur Delarue conteste aussi l’existence de l’Islamomarxisme. Il convient donc de lui signaler qu’historiquement l’islamo marxisme ou socialisme islamique est un terme inventé par différents penseurs et dirigeants musulmans pour répondre à la demande d’une forme plus spirituelle de socialisme. Les musulmans socialistes estiment que les enseignements du Coran et de Mahomet sont compatibles avec les principes d'égalité et de pseudo redistribution des richesses. De plus, pour eux, l’islam s’oppose au libéralisme économique et impose une gestion socialiste de l’économie.
L’Islamo marxisme est aussi un terme qui a été utilisé pour décrire le penseur iranien Ali Shariati. Il est également parfois utilisé dans des discussions sur la révolution iranienne de 1979, y compris des partis comme l'Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI).
L’Islamo marxisme peut aussi désigner la troisième théorie universelle également traduit par «troisième théorie internationale»), surnommée le kadhafisme, qui est l'idéologie conçue par Mouammar Kadhafi et exposée dans son ouvrage doctrinal Le Livre vert. Présentée comme une «troisième voie» constituant l'alternative au capitalisme forcément exploiteur et au communisme totalitaire la troisième théorie universelle a servi de fondement idéologique au régime de la Jamahiriya arabe libyenne, nom officiel adopté en 1977 par la Libye. Dans cette doctrine, qui aborde des aspects politiques, religieux, culturels et sociaux, Mouammar Kadhafi préconise notamment l'application d'une méthode de gouvernement fondée sur la démocratie directe, où le peuple gouvernerait sans intermédiaires. La troisième théorie universelle est restée l'idéologie officielle de la Libye jusqu'au renversement de Kadhafi lors de la guerre civile de 2011.

Christian Delarue continue : «Il n’y a pas dans la vie réelle que des relations interindividuelles plus ou moins choisies, il y a aussi des rapports sociaux qui clivent les humains et qui font que ces derniers sont nécessairement situés d’un côté ou de l’autre de ces rapports (capital-travail, femmes-hommes, propriétaires-locataires, piétons-automobilistes, usagers-administrations, etc.). On sait hélas que ces rapports d’oppression, d’exploitation, de prédation et pillage ne cessent de se reproduire dans l’histoire, mais que parfois des ruptures franches permettent d’inverser le cours des choses et d’accéder à des régimes politiques et sociaux allant vers beaucoup plus d’égalité et de liberté (certainement les merveilleuses démocraties telles que l’ex URSS, la Chine, le Viêt-nam, Cuba, le Cambodge ou le Zimbabwe). Il y a eu des conquêtes réelles contre le capitalisme, contre le patriarcat, contre le bureaucratisme. L’enjeu reste la mobilisation des sujets résistants (car situés) au sein d’une praxis et d’un projet collectif mais débattu de libération. Un athéisme marxien (ou marxiste culturel ?) inséré dans un existentialisme humaniste pourrait donc participer, via des alternatives suffisamment conséquentes, à une plus lointaine perspective écosocialiste ! (Ecosocialisme ? L'écosocialisme (parfois appelé «socialisme vert») est un courant de pensée marxiste culturel qui cherche dans les pays occidentaux à associer les principes de l'écologisme et du socialisme. L'écosocialisme part du principe que l'écologie est inconciliable avec le capitalisme (l’écologie est aussi inconciliable avec une société industrielle marxiste comme en Chine communiste ou au Viêt Nam communiste), dont les modes de production sont guidés par la recherche du profit et la valeur d'échange, ce qui implique le productivisme et l'incapacité de prendre en compte la destruction de l'environnement (qui n'a pas de valeur d'échange) et les besoins sociaux et humain (destruction des peuples, individualisme, droit de l'homme, etc.). Ce courant de pensée est parfois mis en relation avec la social-écologie (La social-écologie est synonyme d’écosocialisme).                                                                          Ces doctrines déconstructivistes qu’elles prennent le nom d’existentialisme humaniste, de  social-écologie ou d’écosocialisme, les marxistes de l’école de Francfort les avaient déjà caractérisées de deux mots simples, le «Marxisme Culturel». Plus connu aujourd’hui sous le nom de Politiquement Correct (Le politiquement Correct est une manière marxiste culturelle d'exprimer sous une forme codée, dans une phraséologie stéréotypée et dogmatique, à l'aide d'euphémismes, de lieux communs, de termes généraux et/ ou abstraits, un message idéologique (...) compris dans son vrai sens par un petit nombre d'initiés ; par extension, tout langage qui s'alimente au dictionnaire des idées et des formes reçues). En Europe comme aux États-Unis les méthodes employées pour détruire le pouvoir blanc sont les mêmes : fragmentation de la société, immigration massive, communautarisme, métissage, affirmative action, mariage homosexuel, destruction de la famille, de la nation etc. Les mots étant des armes il était impératif d’infiltrer et de prendre le contrôle des lieux dans lesquels sont dispensées les valeurs, c'est-à-dire, l’école, l’église, la justice, les médias, les partis politiques, les milieux artistiques, … afin d’y détruire les valeurs anciennes et de les utiliser pour dispenser de nouvelles «valeurs».



Essai d’ethnologie politique en forme de bonum factum.
Par Michel Alain Labet de Bornay



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