Le 14 Aout 2020,les
piteux petits journalopes de 20 Minutes.fr allah culture de
mouche à merde recopiaient bêtement une dépêche (allah ligne ?) de
l’agence Francarabia Presse dite AFP constitué de tristes journaleux collabos islamistounets
et gauchistes aux connaissances théologiques de porcs ou de chiens bâtards,
propageant sur l’islam ses pires imbécilités en faisant état d’une
manifestation de soutien (à quoi ?) qui se tenait devant une salle de
prières musulmane lyonnaise visée la veille par un incendie que ces drôles de
journalistes disent avant toute enquête «vraisemblablement
criminel» après un autre à Bron. Il n’est bien sûr pas question d’un
éventuel «court-circuit» ou d’un
mégot de cigarette mal éteint (pardon, j’oubliais que les mégots ou les
courts-circuits c’est pour les églises chrétiennes ou éventuellement les
synagogues).
Les crétins des iles s’affirmant journalistes font dans
leur article état de «lieux de culte
musulman» !
Seulement voilà, il n’existe pas de «lieux de culte» en Islam, pas plus de lieux de culte musulman que de lieu de
culte de la Licorne Bleue !
Qui dit «culte»
dit «clergé». Hors il est très
important de savoir qu’il n'existe pas de clergé structuré dans la foi
(Fides : confiance) musulmane comme c'est le cas dans les religions
chrétiennes. Cette fonction est donc occupée par des simples fidèles (hommes de
confiance) qui se distinguent uniquement par leur qualité de «croyants» en de graves stupidités. La mosquée ou la salle de prière est
uniquement le lieu de rassemblement des
mahométans. L'appel du muezzin (employé de la mosquée) invite les fidèles dit
aussi mahométistes à venir y prier cinq fois par jour. La prière collective se
déroule sous la direction d'un musulman plus ou moins lettré selon les circonstances,
l'imam, choisi pour son niveau de connaissances religieuses, le terme signifie simplement
«celui qui est devant, celui qui montre
la voie». En aucun cas il ne représente qui que ce soit et ne peut parler «au nom» des autres !
Il y a là un élément symbolique, qui n’est pas sans
répercussions en France. Le soi-disant «culte
musulman» est dans notre pays absent des cérémonies officielles; en
particulier, il n’est pas représenté lors des vœux des «autorités» religieuses au Président de la République, où seuls
sont présentes les autorités catholiques, protestantes et israélites les
mahométanes n’existant pas.
D’ailleurs il serait bon de préciser d’abord ce qu'est
un clergé, la une bonne définition étant celle-ci, c'est l'institution qui gère
des hommes qui se sont séparés du commun des mortels pour se consacrer au
service d’un «divin» et à
l'enseignement de la religion au peuple profane, hors il n’y a pas de «profanes» en islam, le musulman est
musulman à la naissance et l’apostasie est punie de mort. En général, la
mission d’un clergé est double, tout d'abord, gérer le sacré, c'est-à-dire
l'espace commun entre la divinité et l'humanité. Ensuite, pour les religions
ayant reçu une ou plusieurs révélations et qui sont les plus nombreuses, le
clergé s'emploie avant tout à préserver intact le message issu de cette
révélation, à mieux le connaître et à mieux le comprendre, et à mieux
l'enseigner aux profanes afin qu'il soit appliqué. L'islam n'a pas une
perception très étendue du sacré tangible, en dehors de la Ka’ba à la Mecque,
du tombeau de Mahomet à Médine, et de l'esplanade de Jérusalem, al-haram
al-qudsî al-sharîf, le noble espace sacré de Jérusalem (La déclaration de la
Mecque et de Taef comme «enceintes
sacrées» remonte à la période antéislamique, en même temps que d'autres
cités sacralisées et païennes (liées à des divinités locales, sorte de petits «dieux» de seconde zone). Concrètement
cela consistait en certains tabous comme l'interdiction de faire la guerre dans
ces régions, l'interdiction d'y chasser et d'en arracher des plantes, qui était
donc l'usage avant l'islam et du temps d’un certain Mahomet). Le mot harâm que
l'on utilise souvent pour traduire en arabe le terme français, sacré, a
plusieurs significations, c'est un espace protégé par Dieu ici en l’occurrence Allah
et dans lequel seul celui qui y a droit peut s'introduire, ainsi l'espace
familial privé dans lequel un non-parent ne peut pénétrer sans l'autorisation
du maître des lieux. La bonne musulmane qui sort, voilée, dans la rue
transporte autour d'elle cet espace sacré qu'aucun non parent n'a le droit
d'ignorer. Donc, le harâm c'est un dedans soi-disant protégé par Allah et dont
la frontière ne doit être transgressé. Il vaudrait donc mieux traduire le mot
par consacré au sens de rendue digne de respect. Ainsi la mosquée est un espace
consacré, mais la mosquée n'abrite pas de lieux ou d'objets sacrés contrairement
aux églises catholiques qui abritent le Saint-Sacrement. On pourrait comparer
les mosquées à certains temples protestants, aux salles du royaume des témoins
de Jéhovah, ce sont de simples lieux où les fidèles se rassemblent pour adorer
collectivement leur Dieu.
Pour les musulmans, le sacré, strictement réservé à Allah,
n'occupe qu'une place très réduite sur la terre. Aucun homme ne serait en droit
de le gérer ; la notion de prêtres se consacrant à Dieu dans son Temple est
donc complètement absente et serait tenue comme sacrilège car enfermant Allah
dans un espace délimité.
Mas d’où vient alors cette invention stupide d’un «culte musulman» ?
Encore une fois des Français, eh oui, car ce n’est pas
d’aujourd’hui que la France a de très graves problèmes avec l’islam !
A l’époque de la colonisation de l’Algérie qui
deviendra pleinement Française, confronté à un absurde système dit «religieux», totalement différent de
ceux établi en métropole, les agents de l’administration n’allaient pas tarder
à le déclarer très justement totalement corrompu, opaque et inadapté à la
modernité. Les archives regorgent de projets de réformes qui traduisent un
flottement dans la gestion de l’islam entre 1835 et 1851. Contrairement aux
rapports des agents de l’administration qui s’auto-félicitent de leur gestion,
d’autres documents révèlent une situation sensiblement différente comme le
démontre, entre autres, un rapport de 1842.
Ce document dénonce de nombreuses irrégularités dans la
gestion de l’islam : la situation y est décrite comme catastrophique. Aucune
directive n’a été suivie d’effet depuis 1835. Sur le papier tout à l’air de
bien fonctionner car les instructions visent à tout mettre sous contrôle alors
que, dans la pratique, il n’existe même pas de simples registres pour consigner
les entrées et les sorties d’argent. Il y a manifestement manquement aux
obligations de service de la part de certains agents de l’État.
Ce rapport est une dénonciation en règle de
l’administration française et de ses dysfonctionnements, voire de la corruption
de certains de ses agents. Pourtant, rien ne change et il faut attendre la circulaire
du 17 mai 1851 pour réorganiser la gestion de l’islam.
À la fin des années 1840, la nécessité de disposer d’un
cadre se fait plus pressante. Le contexte politique favorise ce besoin de
clarification. En effet, Abd el-Kader a rendu les armes (1847) et la période
des troubles, inhérents à la révolution de 1848, se termine avec l’arrivée du
prince président au pouvoir. Le temps du passage de l’islam a un prétendu «culte musulman» semble alors être
arrivé. C’est la convergence entre les données du terrain et la situation à
Paris qui permet la mise en place du nouveau régime en Algérie avec la
circulaire du gouverneur général du 17 mai 1851. Jusque-là, la gestion de
l’islam sans clergé et sans culte est soit restée entre les mains des musulmans
et a fonctionné «comme au temps des Turcs»
; soit a été confiée à des agents de l’administration française avec des
résultats qui n’attestent pas d’une grande efficacité d’après le rapport de
1842 ; soit a relevé de la gestion au cas par cas : c’est la tonalité
d’ensemble qui ressort des documents du Centre des Archives d’Outre-Mer. Dans
tous les cas, aucun texte n’envisage une gestion uniforme de l’islam avant
cette circulaire.
Cette dernière entend fixer un cadre a un «culte musulman» fantasmé : il doit se
dérouler dans des établissements dit «religieux»
répertoriés comme tels, avec du «personnel
afférent à chaque circonscription et à chaque classe d’établissement» subdivisé
en personnel supérieur et personnel inférieur. Lieux spécifiques et desservants
institutionnels vont former les bases d’un soi-disant culte musulman qui est
une pure création du système colonial Français et une pure stupidité.
En effet, nulle part dans le monde arabo-musulman
n’existe de classification officielle des mosquées et de desservants nommés par
les autorités politiques. En revanche, telle est la situation inaugurée en
Algérie. L’analyse des rapports et les correspondances des agents de
l’administration attestent de leur désarroi face à un système qu’ils ne
comprennent pas, mais dont ils ne cessent de dénoncer la corruption. Le recours
à des méthodes administratives françaises est sans cesse mis en avant dans les
sources. Elles constituent les seules méthodes connues des administrateurs qui
les considèrent comme supérieures à celles des Ottomans (les Turcs). C’est
pourquoi une organisation de l’islam dans laquelle les desservants sont nommés,
rétribués par l’État, donc sont sous son contrôle, ainsi qu’un classement des
mosquées apparaît comme la solution.
Cet aberrant système n’est pas sans rappeler le
Concordat imposé à l’Église catholique et dont le principe a, par la suite, été
appliqué aux cultes protestants et israélite. Le Concordat signé en 1801 entre
le Saint-Siège et la France permet à l’État français le contrôle des nominations
du clergé séculier ; en contrepartie, il s’engage à le rémunérer, à entretenir
et à édifier les lieux de culte. Cet accord est à replacer dans le contexte de
la France postrévolutionnaire qui doit trouver un modus vivendi avec les
catholiques en tenant compte de l’héritage révolutionnaire et des contingences
politiques. Le résultat est conforme à une certaine conception de l’État
moderne qui repose sur l’encadrement de la société dont la religion ne pourrait
pas être exclue et sur la nécessité de mettre en place le régime des cultes
reconnus dans une situation pluriconfessionnelle. Dans ce contexte, le «culte» est un simple terme de droit
administratif qui renvoie à la partie de la religion prise en charge par l’État
et non pas à l’ensemble de la religion et nous verrons tout à l’heure que non
contant de ne pas avoir de clergé et de temples l’islam n’est même pas une «religion». Pour le catholicisme, le
culte catholique ne concerne pas le clergé régulier qui est indépendant de
l’État. Le Concordat permet ainsi la prise en charge et le contrôle par l’État
de certains aspects du catholicisme participant ainsi au processus de
sécularisation, entamé depuis plusieurs siècles, par le mode législatif. Cette
mise sous tutelle de certains aspects du catholicisme a été jugée suffisamment
concluante pour être étendue aux protestantismes et au judaïsme. C’est en ce
sens qu’il est possible de parler de modèle concordataire. Il impose un cadre
juridique identique à toutes les religions reconnues par l’État et consiste à «cultualiser» une religion c’est-à-dire
mettre sous le contrôle de l’État une partie de ses attributions. Le terme de «culte» est dans ce contexte à entendre
dans un sens juridique et administratif qui place certaines pratiques que
l’état juge religieuses sous le contrôle de cet État tout en permettant un
pluralisme religieux à travers la reconnaissance de plusieurs «cultes».
Telle est, le sens de la circulaire du 17 mai 1851 :
elle est un premier pas en direction du modèle concordataire que les
fonctionnaires français connaissent.
En effet, le modèle concordataire suppose aussi la mise
en place d’interlocuteurs officiels reconnus par l’État comme le nonce
apostolique et le haut clergé catholique ainsi que les consistoires protestant
et israélite. Rappelons que c’est seulement au XIXe siècle que les protestants
comme les juifs français sont amenés par les autorités à s’organiser en
consistoire : il n’existait jusqu’alors aucune autorité instituée, donc
reconnue par l’État, habilitée à se prononcer pour l’ensemble des juifs et des
protestants avant que l’État ne l’impose. Pour l’islam, la situation est presque
similaire : le culte musulman est inventé dans la mesure où le personnel
desservant qui n’existe pas en Islam et qu’il faut aussi inventer et les
édifices du culte qui n’existe pas lui non plus sont financés par l’État, mais
sans que soit réglée la question de l’interlocuteur officiel reconnu par l’État
et comme l’islam ne possède pas de clergé trouver un «interlocuteur» n’est pas facile !
Pour combler ce vide sidéral, des projets de «consistoire musulman» (sans rire) sont rédigés dans la seconde moitié des
années 1860, mais ils ne se concrétisent évidemment pas. Quant à la circulaire
de 1851, les archives indiquent qu’elle n’est pas appliquée dans les
territoires militaires qui couvrent jusque dans les années 1870 l’essentiel de
l’Algérie. Par ailleurs, jusqu’à la loi de Séparation, elle est régulièrement
invoquée à propos de l’extension des territoires civils pour ne pas augmenter
le nombre de desservants ou encore pour bloquer leurs salaires.
Une organisation du culte musulman, qui ne prévoit pas
d’interlocuteurs officiels, voit néanmoins le jour au début des années 1870 :
la commission d’administration et de surveillance des mosquées de la ville et
du département d’Alger. Il existe une structure similaire pour le département
de Constantine ; quant à la gestion du prétendu «culte» dans le département d’Oran, elle est confiée aux ponts et
chaussées (toujours sans rire, ce doit être de cette époque que date la fameuse
expression : «dans le culte la
balayette»).
Un absurde bricolage préside donc aux destinées d’un «culte musulman» nouveau-né.
La commission d’administration et de surveillance des
mosquées de la ville et du département d’Alger est constituée par le secrétaire
général pour les affaires indigènes et la police générale, président et membre
de droit, les deux muftis (Interprètes officiels de la loi musulmane. Jurisconsulte,
il rend des sentences, les fatwas. Survivance de l’empire ottoman), également
membres de droit et six, puis huit membres «laïcs».
Les attributions de la commission, initialement prévue pour être
temporaire, ne seront jamais fixées par un texte : l’empirisme préside à son
fonctionnement. C’est seulement au fil de procès-verbaux et d’autres documents
que l’on parvient à retracer ses prérogatives. Mais, en l’absence de tout texte
officiel, il est impossible d’établir avec certitude que ce qu’on l’autorise à
faire à un moment donné fasse autorité dans d’autres situations.
La gestion d’un soi-disant «culte» musulman est donc assurée à partir de 1870 par un organisme
identifiable dont les attributions sont limitées aux contingences du
quotidien : nomination du petit personnel, achat de matériel, entretien des
mosquées, distributions d’aumônes etc. Son fonctionnement en fait une courroie
de transmission, un organe administratif et non pas une institution autonome :
elle gère les aspects pratiques mais ne joue pas le rôle attribué aux consistoires.
C’est pourquoi, il est possible d’affirmer que le prétendu «culte musulman» apparaît comme incomplet en comparaison des cultes
reconnus en France à partir de 1801. Si l’État contrôle les nominations de
certains Imams, rétribue les balayeurs et s’occupe des édifices, il ne s’est
pas doté d’interlocuteurs officiels qui ne peuvent pas exister, l’Islam et il
faut le répéter, n’ayant pas de clergé. Malgré cela, ce système régit très
imparfaitement à l’islam dit officiel en Algérie durant toute la période
coloniale. Cependant il connaît quelques adaptations avec le vote de la loi de
Séparation des Églises et de l’État qui s’applique aux cinq cultes reconnus en
Algérie – catholicisme, judaïsme, luthérianisme, calvinisme et islam – selon un
régime dérogatoire.
Le discours colonial est alors devenu unanime pour
justifier le maintien sous tutelle des musulmans, quitte à entretenir un
étonnant paradoxe. Alors que le discours laïc affirme la nécessité de sortir de
l’emprise du religieux en France, il le place et entend le maintenir au cœur
des sociétés islamiques. Il contribue ainsi à renforcer un des discours
musulmans aux dépens des efforts tentés par d’autres musulmans pour repenser
les rapports de l’islam à la société. Cette position était appelée à durer et à
commander les politiques en direction des pays musulmans. Plus remarquable
encore, elle conditionne les attitudes vis-à-vis des musulmans, quand bien même
ils sont devenus français ou ne se considèrent plus comme musulmans.
Néanmoins, dans le même temps, la fiction républicaine
doit être maintenue : l’État est supposé appliquer la même loi à tous les
cultes (même ceux qui n’existent pas) sur l’ensemble du territoire national.
C’est ainsi que le prétendu culte musulman se retrouve, d’après la loi, séparé
de l’État sans y avoir été rattaché légalement et certains de ses ministres, à
l’instar de ceux des quatre anciens cultes reconnus, perçoivent des indemnités
temporaires de fonction. Paradoxalement, c’est une législation venue de
métropole, destinée à ne plus reconnaître ni subventionner aucun culte, qui
organise officiellement le fameux «culte
musulman» et lui donne le cadre légal qu’il n’avait pas jusque-là. En
effet, jusqu’au décret du 27 septembre 1907, aucun texte officiel n’a donné
corps au «culte» musulman, même si
l’administration coloniale l’a créé et l’a géré.
Comme en France métropolitaine, les cultes reconnus
avant la loi de Séparation de 1905 ont la possibilité de se constituer en
association cultuelle dont la finalité est d’organiser le culte dans le nouveau
cadre. Il revient notamment aux associations cultuelles de dresser les
inventaires avant le transfert des édifices du culte du Domaine à
l’association. Par ailleurs, en Algérie, il est prévu que les associations
cultuelles ont l’obligation de désigner aux agents de l’administration les
desservants qui doivent percevoir les indemnités temporaires. Ces indemnités
représentent un outil pour continuer à contrôler les cultes. Les associations
cultuelles prévues par la loi et le décret complètent ainsi le dispositif de
surveillance de l’islam par l’État.
C’est sous l’égide des muftis, qui ne sont en aucun cas
des «religieux», mais les juristes des
écoles islamiques sunnites de droit musulman et de jurisprudence malékite et
hanéfite que s’organise à Alger la première association soi-disant cultuelle.
Son noyau fondateur est pris parmi les personnalités proches des autorités Françaises
comme Ali Chérif ben Sidi Mohamed Zohar, Mohamed Ben Siam, Mustapha oulid La
Rahal, Brahim oulid Saïd, les deux muftis malékite et hanéfite, les imams des
mosquées et les professeurs qui y sont attachés, se chargent d’organiser l’association
cultuelle.
L’association cultuelle musulmane continue donc à gérer
le «culte» sans pour autant – comme
par le passé la commission d’administration et de surveillance des mosquées –
contrôler l’argent. De ce fait, le statut du «culte musulman», dans le cadre de la loi de Séparation,
s’apparente à celui d’un mineur sous tutelle. Si, selon les textes de loi, la
cultuelle musulmane dispose d’une grande marge de manœuvre, dans les faits elle
est soumise à un double contrôle. D’une part, elle ne dispose pas de l’argent
et n’a pas le droit d’en collecter ; d’autre part, et c’est là que réside,
selon moi, la clé de l’explication, elle accepte le principe de la soumission
du religieux au pouvoir politique, quand bien même ce dernier n’est pas
musulman. En effet, ses membres sont en grande partie issus de la commission
d’administration et de surveillance des mosquées dont les positions traduisent
l’acceptation du nouvel ordre imposé par la France. Ils donnent à leur position
des justifications théologico-juridiques exposées dans de nombreux documents
disponibles aux archives. Elles s’inscrivent dans un des courants du fiqh,
celui qui prône la soumission au pouvoir politique dans des conditions précises.
In fine, la loi de Séparation a donné un cadre légal dans
lequel le prétendu culte musulman est censé s’organiser, même si, dans les
faits rien ne change. De la sorte, l’idiote logique républicaine continue à
s’opérer sur le papier : le «culte»
musulman et les musulmans d’Algérie se sont vus appliquer la même loi que les
autres cultes même s’ils ont bénéficié d’un statut dérogatoire dont on ne cesse
de rappeler qu’il ne dénature en rien la loi.
Il en résulte deux attitudes opposées parmi les
musulmans. Beaucoup acceptent de s’inscrire dans le cadre de la colonisation
comme le prouve une lettre adressée au gouverneur général, le 25 septembre
1923, par des notables indigènes lèches bottes : «Nous serons gré à Monsieur le Gouverneur Général de bien vouloir
nommer à son gré les membres qui lui plaisent, c’est-à-dire sans vote de la
Cultuelle, comme ce qui se passe à Constantine, tous les membres sont nommés
par la Préfecture, indépendamment de la Société Cultuelle».
Mais d’autres musulmans envisagent de se servir de la
loi du 9 décembre 1905 pour rendre la Séparation effective et rompre avec la
dépendance à l’égard de l’État colonial. Toutefois, le régime de «Séparation à l’algérienne» se maintient
durant toute la période coloniale, et même au-delà.
Aujourd’hui en Algérie, c’est le ministère des Affaires
religieuses et des Wakfs (Le Wakf est, dans le droit islamique, une donation
faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d'utilité publique, pieuse ou
charitable, ou à un ou plusieurs individus) qui gère tout ce qui est relié à ce
qu’il appelle la religion (calendrier musulman, les horaires de prières, les
jours de fête mahométanes, l'annonce du ramadan, le pèlerinage à La Mecque,
l'entretien des mosquées). Le Haut conseil islamique s'occupe des affaires
religieuses dans le pays et il est formé d'un président et de membres. Son rôle
est dicté par la constitution algérienne.
La constitution garantit à tous les citoyens une
liberté du culte, et l'État en assure la protection. Les imams, les prêtres et
les rabbins dépendent du ministère des Cultes et sont rémunérés par l’État. Le
gouvernement contribue au financement des mosquées, des imams et de l'étude de
l'islam dans les établissements scolaires. L’enseignement de la charia (les
lois de l’Islam) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans toutes les
filières du secondaire. En outre, le gouvernement a intensifié le contrôle de
l'enseignement religieux scolaire, des prêches dans les établissements
religieux et l'interdiction de la distribution d'ouvrages religieux faisant la
promotion de la violence.
En France monsieur J.-P. Chevènement a exprimé le vœu
pieu qu’il convient que l’islam puisse «prendre place à la table de la République»,
à l’égal des autres cultes. Il importe, bien sûr, que les responsables
musulmans, de leur côté, s’engagent à respecter les lois de la République ;
c’est ce que certains ont fait, en prenant part à la Consultation du prétendu «culte musulman». Et allez youp la boum,
c’est reparti pour un tour avec le fameux «culte»
musulman ! Pour qu’il il est un «culte»
il faudrait que l’Islam ai d’abord des lieux de «culte», vous allez me dire oui d’accord, mais quid alors des
Mosquées ?
Le masjid (la mosquée; pluriel: masajid) représente un
des symboles les plus évidents et les plus marquant de la présence musulmane et
on peut le trouver dans presque toutes les régions du monde. Ce n’est qu’un
simple «lieu de prosternation», sens
littéral de masjid, espace institutionnel formellement établi pour l'exécution
collective de la prière et pour satisfaire les besoins sociaux de la Ummah
naissante (la communauté).
La plupart des historiens sérieux conviennent qu'à
l’aube de l'Islam (c'est-à-dire dans la Mecque du 7ème siècle) la communauté
musulmane à l’origine n'avait aucun lieu spécifique ou particulier pour la
prière et les arrangements pour les prières en congrégation étaient informels.
Selon un célèbre dire (hadith) du prétendu Prophète, «le monde entier est un masjid» (ce qui
est très juste). Ce n’est qu’après le
hijra (l’hégire) à Médine, qu’un espace spécifique émergea et évolua, pour
permettre aux musulmans d’effectuer ensemble les prières en congrégation et surtout
de gérer les affaires de l'Etat.
Alors ? L’Islam ce n’est, pas de clergé, pas de lieux de «culte», pas de liturgie et de plus avec
ce qui va suivre, pas plus de «prophète» que
de petit Jésus soviétique !
En effet monsieur Jean-Jacques Walter docteur d’État en
islamologie affirmera : «L'Islam
n'est pas une religion dans le monde occidental».
De plus le résultat de ses recherches affirme que : le Coran a été écrit par
une cinquantaine d’auteurs sur une période de 200 ans. Alors, pas un prophète
mais cinquante ! Comment s’y retrouver ?
Il affirme aussi que le Coran déclare que : «l’ensemble de l’islam c’est une religion,
une société, un Etat, les trois à la fois». Et de conclure : «l’islam n’est pas une religion dans le sens
occidental. C’est un mixte de religion et d’idéologie, avec 90% d’idéologie. Et
cette idéologie est ultra violente».
Sa thèse
dérange car il casse une croyance. «Ils (les musulmans) disent
que ça a été fait (le Coran) uniquement par Mahomet et qu’il était le
seul inspiré. Alors dire qu’il y a 50 inspirés, c’est gênant»,
indique Jean-Jacques Walter.
Et il rappelle : «Pour
les musulmans, le projet de répandre l’islam par la force reste toujours
l’objectif à atteindre. Il ne s’agit nullement d’une déformation de l’islam par
les extrémistes» CQFD.
Le mot «religion»
lui-même n’existe pas en arabe. Il existe bien le mot «Din» sans équivalent en Français qui pourrait désigner la nature
de l'Islam non comme une religion, mais plus comme un système tout à la fois
politique, plus ou moins religieux, militaire, économique, social, juridique,
tout autant qu'un mode de vie tourné vers la soumission de l'individu à une
divinité. Dans le Coran l'islam est souvent appelé la «croyance» d'Abraham (arabe : milla
ibrāhīm, croyance d'Abraham) et pas la religion d’Abraham, le mot utilisé
est milla et non dîn (Le Coran, «La
Vache», II, 130 et sept autres fois).
Mustafa Kemal Atatürk, Ali Rıza oğlu Mustafa selon
l'état civil, fondateur et premier président de la République turque qui disait
lui: «Depuis plus de 500 ans, les règles
et les théories d’un vieux Sheikh arabe, et les interprétations abusives de
générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les
détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la
constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa
nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce
qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les
plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un
cadavre putréfié qui empoisonne nos vies».
En résumé, l’islam n’est pas une religion c’est un
fléau !