vendredi 29 mars 2019

Merci monsieur Christian Delarue, 9ème partie.


Essai d’ethnologie politique en forme de factum. Chapitre 9





J’ai trouvé sur le Net un bel article de monsieur  JJ Lakrival  sans doute un pseudo, article qui "cause" de notre très grand génie des sommets Himalayens, notre excellence marxiste et nouveau saronide Christian Delarue et son «invention» merveilleuse du peuple-classe.
Allez, je vous le donne, j’aime bien les «débats» démocratiques et populaires : «Présentons l’inventeur avant l’invention et sa critique. L’inventeur :
Christian Delarue est l’altermondialiste de culture trotskiste (longtemps à la LCR rennaise) qui sévit
(j’aime bien le mot, déjà que ce monsieur travaille dans un des pires sévices publics) régulièrement sur le site Bellaciao qui connait des idéologues plus prolixes encore. Il sévit aussi sur les listes électroniques d’ATTAC et du MRAP. Membre du CA d’ATTAC, il n’est pas membre du Conseil scientifique. Juriste de formation et syndicaliste à la CGT-Finance, (CGT=filiale du PC dit F) ses thèmes de prédilection tournent plus sur la démocratie, l’Etat et les services publics que sur la finance et la fiscalité. Deux orientations caractérisent son parcours à propos de l’objet démocratique : l’une vers l’alter démocratie qui pose la question des champs d’interventions démocratiques par aux champs actuels de la "démocratie restreinte" (ce que l’on nomme nous ordinairement la démocratie libérale), l’autre vers le sujet démocratique tant individuel (l’alter citoyen) que collectif. Ici le regard se porte vers ce qu’est le peuple, mais un peuple qui comprend plus les résidents étrangers que les grands dirigeants internationalisés même s’ils possèdent la carte d’identité française, aiment la gana (la baguette de Marianne mais de meilleure qualité) et la laïcité. L’invention: Le terme peuple-classe existe déjà. Mais s’il a déjà été employé c’est dans un tout autre contexte et pour une toute autre signification par Abraham Léon à propos du peuple juif. Parler d’invention semble donc juste. Chez Christian Delarue la notion semble concerner tous les peuples. Elle est actuelle, à la fois politique et sociologique.
La notion de peuple-classe est explicitée dans deux textes qui figurent sur le site ATTAC France et le site AELP (amitie-entre-les-peuples.org)
1 - Pour une approche du peuple-classe
2 - Les frontières du peuple-classe.
Mais le concept a déjà été utilisé par lui surtout dans plusieurs autres contributions.
L’ensemble des liens figure dans "Le peuple-classe, une catégorie intermédiaire"
Critique de la notion: Il semble que la notion de peuple-classe vient remplacer celle de masse (populaire et laborieuse ?) tombée en désuétude. Elle vient aussi remplacer la formule classique «ouvriers et paysans» (Peut-être aussi Travailleurs et travailleuses chère à Arlette Laguiller ?). D’une certaine manière elle tient bien compte d’une évolution perceptible concernant les couches sociales dominées de façon variable. L’auteur ne manque pas de préciser d’une part qu’au niveau de la contradiction principale la frontière si elle est réelle n’est pas toujours stable ou fixe et ce en fonction de critères objectifs mais aussi subjectifs ainsi que le précise Pierre Ruscassie  et d’autre part qu’au niveau interne les contradictions secondaires sont réelles et qu’elles prennent parfois le devant par exemple quand le petit patronat s’en prend aux droits des travailleurs salariés. A ce jour une seule critique sérieuse est consultable sur internet. Travailleurs salariés, travailleurs indépendants, une solidarité à construire. P Ruscassie (Ici monsieur Pierre Ruscassie est sur mediapart.fr ou il n’écrit rien, sur les blogs.attac.org ou monsieur Ruscassie se défoule, comme Christian Delarue avec qui il a bien des points communs et en lisant son article là on ne peut plus avoir de doutes, cet homme ou autre genre est un marxiste culturel distingué qui sur "le grand soir" voudrais nous faire croire que le «socialisme» (entendre le marxisme) ce serait de la «démocratie» ; on a envie de lui dire : «Et mon cul, c’est du poulet ?». Aujourd’hui le socialisme et son corollaire le communisme ou marxisme culturel est une vraie «religion», a-t-on jamais vu une religion démocratique ? D’ailleurs les trois conditions pour qu’une idéologie soit reconnue comme une religion sont bien réunies dans le cas du marxisme nous avons bien dans cette religion séculière : Promettre, croire, convertir ! Promettre le grand soir, croire au marxisme et convertir par n’importe quel moyen y compris la terreur ! Notre bien cher mystagogue et hiérophante Christian Delarue roublard comme un curé de campagne est même là pour notre initiation aux mystères du culte marxiste culturel, avec même une introduction de mystère, de mystification, dans le rite, pour en conserver le caractère mystique et irrationnel. B. Russell, dans Theory and Practice of Bolshevism, Londres, 1921 dira: «Le bolchevisme (comprendre le communisme, marxisme et marxisme culturel) combine les caractéristiques de la révolution française avec celles de l’essor de l’islam. Marx a enseigné que le communisme était fatalement prédestiné à prendre le pouvoir ; cela engendre un état d’esprit peu différent de celui des premiers successeurs de Muhammad. Parmi les religions, le bolchevisme doit être comparé à l’islam plutôt qu’au christianisme ou au bouddhisme. Le christianisme et le bouddhisme sont avant tout des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et un amour de la contemplation. L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le seul but est d’étendre leur domination sur le monde». CQFD                                              Peut-être que Marx n'en a pas eu conscience, mais plusieurs générations de fidèles ont trouvé, dans le Manifeste Communiste, un nouvel évangile, et même pour certains, une église avec le Parti Communiste et un Pape en la personne de Lénine puis de ses successeurs à la tête de l'Union Soviétique. En effet, c'est l'incroyable force du marxisme que d'avoir su transformer l'espérance des fameux lendemains qui chantent et du Grand soir hypothétique, en certitude pseudo-scientifique et en religion séculière. Rien de plus puissant qu'une religion qui s'ignore comme telle, et qui s'imagine fondée en rationalité. Trois idées, sous couvert de matérialisme historique, définissent la nouvelle eschatologie marxiste :                              L'apocalypse : à mesure que se développe le capitalisme, le paupérisme s'accroit et le conflit de classe s'exacerberait, jusqu'à la chute finale.                           La prophétie : Sous l'action de la fameuse «lutte des classes», le socialisme va succéder au capitalisme.                   Le miracle : le socialisme - défini par la socialisation des moyens de production - est une société sans classe. C'est le mot de la fin de l'histoire, pour l'humanité enfin réconciliée avec elle-même.                                                Seulement voilà, avec l'affaiblissement de la foi, fragilisée notamment par la persistance du fait libéral (la démocratie libérale et le marché), les problèmes inhérents à la doctrine sont apparus clairement et le marxisme que nous dirons «classique» a fait la place au marxisme culturel tout aussi «religieux», si ce n’est pire. Si beaucoup encore se réclament du marxisme classique avec lutte des classes, grand soir et lendemains qui chantent, à commencer par le leader des rigolos Insoumis ex Front de Gauche, un autre génie des Carpates, Jean-Luc Mélenchon, avec les alter mondialistes antiracistes et autres sermonnaires modestes excellences nostalgiques des camps de la mort du Goulag, force est de constater qu'il a bel et bien disparu en occident sous sa forme classique en tant que religion séculière ayant mobilisée les masses populaires dites «démocratiques». Finalement, la démocratie bien caractérisée par exemple par le suffrage universel a fait sa place, sans qu'il ne soit plus possible de la traiter comme une illusion de l'esprit. Ce constat provoque une première révision de la doctrine marxiste qui aura pour résultat un schisme idéologique en son sein. D'un côté le marxisme-léninisme rejette une fausse démocratie bourgeoise, en cela fidèle à l'esprit révolutionnaire, mais au prix de réaménagements doctrinaux importants.
Lénine le leader politique de la première révolution marxiste victorieuse, qui n’est en fait que la victoire d’un coup d’état en octobre 1917, en Russie compte aussi sur le plan doctrinal. Développant et durcissant les idées de Marx et Engels, il attaque systématiquement les institutions de l’État de droit démocratique et libéral. Il crée ainsi, sur le plan idéologique autant que sur le plan pratique, les conditions d’émergence du totalitarisme et d’une dictature plus qu’immonde.                                                          Le marxisme-léninisme poursuit cahin-caha sa carrière au XXe siècle avec les «partis communistes» affiliés au Komintern. Mais les socialistes européens qui refusent le bolchevisme sont conduits, par là même, à faire subir au socialisme une mutation idéologique, qui comporte deux étapes. Premièrement, le socialisme démocratique. Certains socialistes adhèrent à la démocratie parlementaire, tout en conservant des objectifs «sociaux». Dès le premier tiers du siècle, en effet, une partie des gauches européennes évolue vers une doctrine nouvelle, la social-démocratie, qui diffère du socialisme «démocratique», non seulement en ce qu’elle reconnaît, comme celui-ci, le bien-fondé de la démocratie parlementaire, mais en ce qu’elle admet, sous certaines conditions, l’économie de marché. Ce modèle nouveau va s’imposer après-guerre dans l’Europe...                                                                                      De l'autre, un certain marxisme classique se convertit à un réformisme compatible avec le libéralisme politique et la démocratie parlementaire.                                               Certains intellocrates dits penseurs contemporains, tels les marxistes culturels Cornelius Castoriadis ou Jacques Rancière, considèrent que les démocraties représentatives ne sont que pseudo-démocratiques, où le peuple est dans les faits dépossédé du pouvoir politique effectif, qui est à leurs yeux détenu par une petite minorité d'individus (oligarchie), constitué par les politiques (représentants), les experts ou l'élite économique, ce qui n’est pas faut. Les théoriciens de l’école de Francfort dont Castoriadis ou Rancière sont les héritiers n’avaient quand même pas que de mauvaises «critiques».                                         Jacques Ellul, lui qui en se fondant sur sa très juste analyse du système technicien et des moyens modernes de propagande (fondé par les marxistes culturel de l’école de Francfort, notamment Freud), considère justement que de l'utopie telle celle de Ruscassie d'une «démocratie-contrôle», dans laquelle l'administration étatique est réellement contrôlée par le peuple, on est aujourd'hui passé à une «démocratie-encadrement». «La démocratie n'est plus un moyen de contrôler le pouvoir mais d'encadrer les masses», affirme-t-il dans L'illusion politique en 1965. C'est également la conclusion du marxiste culturel  Noam Chomsky quand il critique les vues presque libertariennes d'un Walter Lippmann. Dans Public Opinion (1922), Lippmann étudie la manipulation de l'opinion publique. Selon lui, pour «mener à bien une propagande, il doit y avoir une barrière entre le public et les évènements». Il décrit alors l'avenir qu'il entrevoit. Il conclut que la démocratie a vu la naissance d'une nouvelle forme de propagande, basée sur les recherches en psychologie associées aux moyens de communications modernes. Cette propagande implique une nouvelle pratique de la démocratie. Il utilise alors l'expression «manufacture of consent» qui signifie littéralement la «fabrique du consentement».                         Walter Lippmann dans deux de ses ouvrages, Public Opinion (1922) et The Phantom Public (1925) auraient eu avec raison des doutes sur la possibilité d’une «vraie démocratie dans la société moderne».                                     Walter Lippmann, fut souvent considéré comme le mentor d'Edward Bernays, car son  œuvre aborde des thèmes communs notamment celui de la persuasion et manipulation de l'opinion publique. Mais il est assez peu connu qu’Edward Bernays avait pour oncle Sigmund Freud un des fondateurs de l’école de Francfort créée pour développer les théories marxistes culturelles que ses fondateurs nomment «théorie critique» qui disaient-ils essaiera de confronter la réflexion philosophique, historique et sociologique classique avec les enseignements du marxisme et de la psychanalyse de Freud. Critiquant à la fois le positivisme et le marxisme dogmatique des pays de l'Est, ce courant de pensée marxiste développe le marxisme culturel, une nouvelle conception révolutionnaire du monde.                            En combinant les excellentes idées de Gustave Le Bon sur la psychologie des foules (Le Bon dira : «les idées chrétiennes du Moyen Âge, les idées démocratiques du siècle dernier, les idées sociales d'aujourd'hui, ne sont pas certes très élevées. On ne peut philosophiquement les considérer que comme d'assez pauvres erreurs ; et cependant leur rôle a été et sera immense, et elles compteront longtemps parmi les plus essentiels facteurs de la conduite des États»), celles de Wilfred Trotter sur la psychologie sociale et celles du marxiste Freud sur la psychanalyse (psychanalyse qui comme le marxisme, voudrais bien se faire passer pour une «science» qu’elle n’est en aucun cas, juste une imposture et une escroquerie intellectuelle. Voir ici: Divan le terrible), Edward Bernays a été un des premiers à industrialiser avec l’aide de tonton Sigmund la psychologie du subconscient pour persuader l'opinion publique.                                                                                    Il y eut un colloque Walter Lippmann rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux organisé à Paris du 26 au 30 août 1938 qui a servi de modèle à la création de la Société du Mont Pèlerin en 1947.                          La Société du Mont-Pèlerin (en anglais Mont Pelerin Society, MPS) est une société de pensée créée en 1947 et composée d'économistes (dont 8 Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel), d'intellectuels ou de journalistes. Fondée par, entre autres, Friedrich Hayek (Hayek pensait que la démocratie doit éviter la démagogie et l'atteinte aux actes individuels qui résulterait d'un débordement inconsidéré de la démocratie hors du champ restreint où elle doit s'appliquer. Il ajoute que la démocratie couplée à l'étatisme, tend à devenir totalitaire si le champ d'action de l'État n'est pas limité, la population poussant à toujours plus de dépenses. Hayek considère que les citoyens des sociétés occidentales ont cessé d'être autonomes en devenant dépendants des bienveillances de l'État), Karl Popper (Popper ne distingue avec raison que deux types de régimes politiques : la démocratie et la tyrannie. Comme à son habitude, Popper n'attribue pas plus d'importance qu'il n'en faut aux mots ; on ne doit comprendre, par ces deux termes, que des repères terminologiques. Ainsi, ce n'est pas par l'étymologie que Popper va définir la démocratie, qui serait alors le «gouvernement du peuple».                                                                 La question classique depuis Platon «Qui doit gouverner ?» est rejetée très justement par Popper comme étant «essentialiste» et surtout néfaste à la préservation de la démocratie. Il propose d'en substituer un autre : «Existe-t-il des formes de gouvernement qu'il nous faille rejeter pour des raisons morales ? Et inversement : existe-t-il des formes de gouvernement qui nous permettent de nous débarrasser d'un gouvernement sans violence ?». La question «qui doit gouverner?» est rejetée car elle va à l’encontre des principes démocratiques. Une démocratie doit se donner les moyens de contrôler les gouvernants. Il ne suffit pas de pouvoir les choisir, car les gouvernants peuvent nous tromper. Sera ainsi qualifié de démocratique, un régime dans lequel les dirigeants peuvent être destitués par les dirigés sans effusion de sang. Tout autre gouvernement dans lequel la destitution des dirigeants ne peut passer que par la violence pourra être qualifié de tyrannique. Avec un de mes maîtres en libertarianisme Ludwig von Mises (Selon Mises, le marché, non entravé par des interventions étatiques, produit un ordre spontané optimal qu'aucune organisation ou planification ne saurait atteindre. La «planification individuelle» est supérieure à toute planification collective. Son œuvre théorique réfute le collectivisme et l'étatisme sous toutes leurs formes, tant modérées comme le keynésianisme, qu'anticapitalistes comme le socialisme et le communisme, ou encore le social-nationalisme. Les principes élémentaires, que sont la propriété privée, la division du travail et la liberté des échanges, sont pour Mises le fondement même de la civilisation), ou Milton Friedman, la Société du Mont-Pèlerin défend les valeurs libérales, telles que la liberté d'expression, l'économie de marché et la société ouverte).                                                 Encore un mot sur La route de la servitude de  Friedrich Hayek. Paru en 1944 au Royaume-Uni, le pamphlet de Hayek défend le système de marché libre britannique et avertit des dangers du collectivisme. Pour Hayek, la conséquence ultime du planisme économique est le contrôle de l'univers politique et la disparition des libertés ; en ce sens les politiques que désirent les socialistes sont le cheval de Troie des idées totalitaires qu'ils soi-disant rejettent. Déjà Lippmann en 1922 et 1925 auraient eu avec raison des doutes sur la possibilité d’une «vraie démocratie dans la société moderne».                                                                                 Il y a aussi tous les autres représentants de cette principale école de penseurs «démocratouilleurs» en Occident qui pense que la démocratie requiert une «classe d'élite» pour s'occuper de la prise de décisions et «fabriquer» l'assentiment de l'ensemble de la population envers des politiques qui sont supposées dépasser ce qu'elle est capable de développer et de décider par elle-même. Et c’est alors qu’il est primordial de parler de propagande. Pour beaucoup et avec juste raison elle est l’outil des dictatures.
La propagande se définit comme un ensemble de pratiques et de techniques coordonnées dont le but est d’influencer les émotions, les opinions et les actions des groupes cibles. S’il est admis que son histoire commence au XXe siècle, beaucoup la cantonnent au cadre restreint des grandes dictatures qu’étaient le socialnationaliste et le communisme. Peu de gens savent qu’en réalité si effectivement elle tire sa source en 1917 des idées de Lénine, Lukacs et Münzenberg, elle fut théorisée et abondamment utilisée en plein cœur des démocraties capitalistes.
Avant toute chose, il est nécessaire de préciser que la propagande en démocratie est le fruit d'un courant de pensée très clairement identifié, et que celle-ci a connu de nombreux supporters tout au long du siècle passé. Ces derniers affirment tous, à quelques nuances près, que les masses sont stupides et dangereuses, et que l'élite au pouvoir se doit de les manipuler pour les empêcher de nuire ainsi que pour les accompagner vers un idéal de société qu'elles ne sont pas capables de comprendre.
Mais qui produit donc la propagande en occident ? Après-tout, il n'existe plus de ministère de la propagande (quoique ?). En fait, pour être plus efficace, cette dernière prend des formes plus sournoises et est donc d'autant plus difficile à identifier. Pour simplifier, nous pouvons commencer par dire que les grands médias d'informations sont avant tout des organes de propagande. La publicité et le marketing sont également des formes de propagande. L'industrie des relations publiques est ouvertement une industrie de propagande privatisée. Enfin, comme le dit Normand Baillargeon (peu connu, mais selon le «politologue» d’ultra gauche (certains le dise Libertaire) Jean-Marc Piotte : «Les ouvrages du philosophe Normand Baillargeon, écrits dans un style vif et limpide, sont imprégnés par la philosophie analytique, portés par les valeurs du Siècle des Lumières et les aspirations du courant anarchiste»). Normand Baillargeon dira donc : «On ne compte plus aujourd'hui le nombre d'organismes qui sont créés pour servir d'intermédiaire entre une cause et le public mais dont les noms mêmes, bien souvent occultent voire contredisent la véritable nature. Voici par exemple les Oregonians For Food And Shelter : qui pourrait objecter à la défense des sans-abri et à ce que soit satisfait le besoin primaire de manger à sa faim ? Mais cet organisme est surtout préoccupé par les limitations qu'on veut apporter à l'utilisation de produits chimiques en agriculture. Ce sont d'ailleurs des entreprises fabriquant de tels produits qui financent ce groupe (Chevron Chemical, DuPont, Western Agricultural Chemicals Association, et ainsi de suite)».                                                                                       Il est également à noter que, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les intellectuels et les universitaires le plus souvent gauchistes à fond, les experts de plateaux télévisés et les artistes (et d'une façon plus générale, toutes les personnalités publiques le plus souvent d’ultra ou d’extrême gauche) constituent rarement des foyers de résistance aux forces de propagande puisqu’intrinsèquement ils en sont les porteurs. En fait les classes dites très abusivement «supérieures» sont, par définition, les plus endoctrinées. Elles ont intégré les dogmes que leur position sociale requiert, car le pouvoir ne recrute que de ceux qui manifestent un profond désir de le servir : c'est presque une forme de truisme. Ainsi, le ministre britannique chargé de la propagande pendant la première guerre mondiale exprima son vœu de contrôler l'opinion des «membres les plus intelligents de la société» qui, à leur tour, répandraient ces fables au reste de la population.
Une des premières opérations de propagande de l'ère moderne fut organisée aux Etats-Unis à l'initiative du président Wilson, qui créa en 1917 la Commission Creel. Parmi ses membres se trouvaient notamment Edward Bernays (Très influencé comme on l’a vu par le marxisme culturel de tonton Freud) et comme toujours Walter Lippmann. L'objectif de la commission était de susciter l'enthousiasme du peuple américain à l'idée d'entrer en guerre en Europe, alors que celui-ci n'y voyait initialement pas d'intérêt. En quelques mois seulement, toutes les techniques furent utilisées pour transformer une nation de pacifistes en patriotes bellicistes et en germanophobes hystériques. Des mensonges purs et simples furent inventés, comme le fait que les «boches» auraient «arraché les bras des bébés belges». Le pays fut inondé de  films, d'affiches, d'émissions radios et d'articles de presse pro-guerres. On engagea dans tout le pays 75 000 volontaires pour donner des discours au sein de leurs communautés et y encourager haine de l'ennemi ; on les appela les four minutes men, car leur argumentation ne devait pas excéder quatre minutes (considéré à l'époque comme le temps d'attention moyen d'un être humain.  Aujourd’hui les poissons rouges réputés pour leur grande intelligence auraient une capacité d'attention plus longue d'une seconde que les humains. En effet, nous ne serions pas capables de nous concentrer plus de 8 secondes. Les poissons rouges arrivent à tenir leur attention 9 secondes ! Voir ici). La France, bien entendu, usa également de propagande de guerre, mais la sienne était plus grossière, déjà presque archaïque pour l'époque. Ainsi, à Paris, on pouvait lire dans la presse que «les balles allemandes ne tuent pas. Nos soldats ont pris l'habitude des balles allemandes… Et l'inefficacité des projectiles est l'objet de toutes les conversations». D'autres témoignages étonnants d'absurdité furent publiés : «À part cinq minutes par mois, le danger est très minime, même dans les situations critiques. Je ne sais comment je me passerais de cette vie quand la guerre sera finie».
Les succès que remportèrent les propagandes de guerres occidentales, et en particulier celui de la Commission Creel, donnèrent soi-disant des idées aux spécialistes de l'ingénierie dite «sociale» alors qu’elles avaient été déjà théorisées pour une grande part par l'école de Francfort. Edward Bernays un pur marxiste culturel écrivit notamment : «C'est bien sûr l'étonnant succès qu'elle a rencontré pendant la guerre qui a ouvert les yeux d'une minorité d'individus intelligents sur les possibilités de mobiliser l'opinion, pour quelque cause que ce soit». Une nouvelle ère s'annonçait pour Bernays et ses confrères qui pouvaient désormais vendre leurs services à ceux qui avaient les moyens de se les offrir… c'est-à-dire des entreprises et des personnalités politiques. Il est aussi très peu connu qu’au Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande, Joseph Goebbels s'est inspiré de ses recherches elles même issues de l’école de Francfort et marxistes culturelles. Pour aboutir au livre d’Edward S. Herman (lui-même un marxiste culturel de la plus belle eau qui dans un ouvrage consacré au Massacre de Srebrenica, a non seulement contesté la qualification de génocide retenue par le TPCY mais aussi prétendu, nonobstant les innombrables preuves médico-légales recueillies sur place par les enquêteurs de l'ICMP, que le nombre de morts n'excédait pas 800 au lieu des 8000 habituellement acceptés par la plupart des sources sérieuses) Edward S. Herman a écrit avec Noam Chomsky : La Fabrication du consentement aussi appelé Fabriquer un Consentement : la Gestion Politique des Médias de Masse).                                                              Bernays ne manqua pas de clients, pourtant, ses exploits sont aujourd'hui forts méconnus. Si certains mangent du bacon et des œufs au petit déjeuner, c'est grâce à lui. Si l'on choisit aujourd'hui son président comme une vedette de real-TV, c'est aussi grâce à lui ; il suggéra en effet à Calvin Coolidge, désireux de changer son image d'homme froid et distant, de fréquenter des stars de la chanson et du cinéma ; Coolidge fût naturellement élu 33e président des Etats-Unis et la méthode n'a depuis pas changé (d'ailleurs, Obama ne s'est-il pas vu remettre en 2008 de la part de l'industrie des relations publiques le prix de la «meilleure campagne marketing de l'année», juste devant Apple ?). S'il est aujourd'hui considéré comme très élégant de posséder un piano chez soi, c'est encore grâce à Bernays, qui a entre autres «convaincu des architectes influents de faire du salon de musique un élément à part entière de leurs plans, peut-être en prévoyant dans un coin une charmante alcôve destinée au piano». Bernays ajoute : «Et le monsieur ou la dame qui auront chez eux un salon de musique, ou à tout le moins un coin du séjour qui puisse en tenir lieu, envisageront tout naturellement d'acheter un piano. Ils penseront que l'idée vient d'eux».                                       L'un des plus spectaculaires succès de Bernays fut certainement d'avoir amené les femmes à fumer. En effet, dans les années 1930, cette pratique était considérée comme vulgaire et tabou. Lucky Strike commanda donc une vaste campagne de propagande afin de doubler son marché potentiel. Bernays eu l'idée de rebaptiser la cigarette «flambeau de la liberté» et d'en faire un symbole d'émancipation destiné aux femmes fortes et indépendantes. Le résultat ne se fit pas attendre… aujourd’hui aux états unis les femmes sont plus touchées que les hommes par le cancer du poumon. Merci le marxisme culturel !                                         Enfin, peut-être est-il utile de rappeler que Bernays fut à l'origine de l'opération PBSUCCESS, dont l'objectif était de renverser le président du Guatemala démocratiquement élu, Jacobo Arbenz Guzmán. En effet, l’United Fruit Company, dont les affaires étaient menacées par la réforme agraire, mandata Bernays pour orchestrer une importante opération de relations publiques aux USA. Mensonges, désinformation: cette campagne de propagande permis à l'homme des Etats-Unis, le général Castillos Armas, de prendre le pouvoir en 1954 (grâce à un coup d'Etat organisé par la CIA). S'en suivit un bain de sang qui couta plus de 100 000 vies sur une période de 50 ans.                                             Bernays n'était bien sûr pas le seul à vendre ses services d'expert (mais il était probablement l'un des plus fiers de le faire, ce qui explique la riche documentation que l'on possède sur ses exploits). D'autres membres du «gouvernement invisible» ont œuvré, à couvert, pour transformer nos modes de vie et de pensée. Prenons un exemple très concret : pourquoi nous déplaçons nous à l'aide de voitures, moyens de transports coûteux, potentiellement dangereux, très polluants et peu efficaces ? Aujourd'hui, les grandes villes occidentales tentent timidement de réintroduire le tramway dans leurs rues, mais pourquoi celui-ci a-t-il disparu dans les années 1950 ? La raison est simple : General Motors ainsi que d'autres sociétés ayant de gros intérêts dans l'automobile (Standard Oil et Firestone) ont créé la National City Line, une société écran qui acheta progressivement toutes les compagnies de tramway américaines, les démantela, et remplaça les tramways par des autobus fabriqués par General Motors. En parallèle, le National Highway Users Conference milita sur le plan politique pour étendre le réseau autoroutier américain. Les trois sociétés impliquées se sont également chargées de convaincre l'opinion de changer ses habitudes de déplacements, avec succès. En tout, le programme aura duré trois décennies. Vous pensez qu'il s'agit d'une théorie de la conspiration ? Alors vous rejoignez l'avis de la cour américaine qui, en 1959, reconnu les entreprises impliquées coupables de «conspiration criminelle». Rassurez vous, justice fut faite, et leurs dirigeants durent tous s'acquitter d'une lourde amende d'un dollar symbolique.                                                                          En fait, n'importe quel observateur attentif pourra raisonnablement considérer que les concepts de démocratie et de propagande sont si intimement liés qu'il est parfois difficile de les démêler ; leur histoire le prouve largement. Si aujourd'hui, tous les collégiens se rient de la crédulité dont ont pu faire preuve leurs ainés face à des techniques de propagande nous apparaissant aujourd'hui grossières (les balles allemandes ne tuent pas), sommes-nous certains que nos arrières petits enfants ne se riront pas de nous pour des raisons similaires ? «Quand il s'agit de préparer une nation à la guerre», analyse Phillip Knightley dans The Guardian, «les médias occidentaux suivent un schéma si familier qu'il en est déprimant». Selon lui, ce schéma stipule que les leaders puis la population des pays à envahir seront systématiquement diabolisés. Essayons d'éclairer cette idée à l'aune des récents conflits dans lesquels l'occident a pu s'engager. Nous ne reviendrons pas sur les causes réelles (sûrement complexes et nombreuses) qui ont motivé ces guerres, mais seulement sur les causes officielles qui furent présentées à l'opinion publique pour la convaincre de s'y engager.                                                                               Le 10 octobre 1990, une jeune inconnue en pleurs témoigne devant le congrès américain des atrocités que des soldats irakiens auraient commis dans un hôpital koweïtien : «Pendant que j'étais là, j'ai vu les soldats irakiens entrer dans l'hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré sur les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J'étais horrifiée». Ce témoignage a beaucoup ému l'opinion publique internationale et reste l'un des principaux déclencheurs de la Première Guère du Golf. Or, il est aujourd'hui incontesté que ce témoignage était une mascarade. Le témoin était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington. L'association Citizens for a Free Kuwait, organisée par le gouvernement du Koweït exilé, avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton pour 10 millions de dollars. Cette affaire dite  «des couveuses au Koweït» ne ressemble-t-elle pas étrangement à ces descriptions de «boches arrachant les bras des bébés belges» ?                                    Autre exemple : le 9 Avril 1999,  le ministre de la défense allemand annonce que la Serbie mène un plan d'épuration ethnique sur les albanais, intitulé «Plan Fer-à-Cheval»; celui-ci reste aujourd'hui considéré comme la principale justification de la campagne de bombardement que l'OTAN mena lors de la guerre du Kosovo. Or, cette allégation de génocide s'est avérée être une invention pure et simple qui constitua, pour Marc-Antoine Coppo (chargé de recherche de 1ère classe è l'INSMI-CNRS), «la plus extraordinaire opération de désinformation qu’ait connue l’Allemagne depuis 1945». Il continue en dénonçant «un argument dont certains intellectuels occidentalo-atlantistes et impérialistes humanitaires (Glucksmann, Kouchner) se servent pour justifier le concept de guerre préventive contre des dictateurs qui ne penseraient qu’à commettre des génocides contre leur propre peuple».   Prenons un exemple plus récent encore. Depuis le mois d'octobre 2001 (soit bientôt 10 ans), des troupes se trouvent en Afghanistan pour y débusquer les terroristes responsables du 11-septembre, alors même que les rapports officiels américains considèrent qu'ils ne s'y trouvent pas. D'ailleurs, même s'ils s'y trouvaient, les Etats-Unis ont de toute façon refusé toutes les offres d'extradition faites par les Afghans. Certains diront qu’ils combattent pour renverser le régime des talibans, ce qui n'était, rappelons-le, pas un motif d'entrée en guerre, mais une sorte d'arrière-pensée apparue après plusieurs semaines de bombardements, principalement pour satisfaire la classe intellectuelle occidentale dans l'idée que la guerre était juste. Pourtant, aucun média de masse ni aucune figure politique ne semble y voir d'inconvénient : tous ont profondément intégré l'idée que les guerres menées par le camp américain sont nécessairement justes et défensives, destinées à se protéger d'un ennemi diabolique. En octobre 2001, la presse anglaise tentait déjà de s'en convaincre en affirmant que «nulle part dans le monde on ne trouve autant de barbarie et de cruauté qu'en Afghanistan». Les choses ne se sont guerre arrangées depuis…                                                 Terminons enfin notre brève revue des succès que la propagande occidentale a remportés au cours du siècle dernier par le plus éclatant et le plus récent exemple qui soit : l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003. Les prétextes officiels avancés pour la justifier étaient que d'une part, les irakiens possédaient des armes de destruction massive, et que d'autre part, ils entretenaient des liens avec Al-Qaïda. En ce qui concerne les «armes de destruction massive» (terme effrayant inventé par les conseillers en communication du gouvernement Bush), les 1400 inspecteurs officiels de l’Iraq Survey Group ne les ont jamais découvertes, pour la bonne et simple raison qu'elles n'ont jamais existé : George Bush lui-même en avait été informé avant que la guerre ne commence. En ce qui concerne le second prétexte, les preuves avancées étaient tout aussi factices. Selon un document déclassifié, le gouvernement Bush savait dès 2002 que «leur informateur sur des liens entre le réseau terroriste al-Qaïda et l'Irak avait fourni des informations intentionnellement trompeuses». Ces deux prétextes officiels ont pourtant été relayés massivement par les médias occidentaux et ont servit d'arguments aux va-t-en-guerre comme Pierre Lelouche, Bernard Kouchner (bel exemple du juif érev rav marxiste culturel), Yves Roucaute, Pascal Bruckner, Guy Millière, André Glucksmann, Alain Finkielkraut, Pierre Rigoulot, etc. Aujourd'hui, ces prétextes sont unanimement reconnus comme ayant été des mensonges, pourtant, aucune des personnalités précédemment citées n'a souhaité réviser sa position… Il faut dire que pour rassurer les intellectuels occidentaux et leur permettre d'écrire dans toutes leurs chroniques à quel point la guerre était juste, le gouvernement américain avait pensé à commander une nouvelle opération de propagande destinée à diaboliser davantage les irakiens : l'affaire Jessica Lynch. Cette jeune et jolie soldate aurait été faite prisonnière de ces barbares qui lui auraient tiré dessus, puis l'auraient poignardée, battue et maltraitée. Une unité d'élite aurait été envoyée sur place pour la libérer : l'opération fut filmée et diffusée par les médias du monde entier. Il s'agissait pourtant d'une mascarade intégrale. Jessica Lynch fut en réalité victime d'un accident de la route, des médecins irakiens lui sauvèrent la vie et tentèrent de la transférer à l'armée américaine qui préféra, à la place, organiser un simulacre de libération dont la vidéo fut réalisée par un ancien assistant de Ridley Scott dans le film La Chute du faucon noir. A la fin de son mandat, George Bush dira que son plus gros regret reste «les échecs des services de renseignement»; l'expression semble bien euphémique pour désigner l'un des plus grands scandales politiques de l'histoire moderne. Mais on ne lui en tiendra pas rigueur puisque, après-tout, c'est «Dieu» qui lui a «demandé de mettre fin à la tyrannie en Irak». Il est aisé de se sentir pousser des ailes et se croire à l'abri de telles manipulations, comme si la propagande appartenait à une époque d'obscurantisme aujourd'hui révolu. Mais il ne faut pas oublier que ses techniques se perfectionnent sans cesse. Que penser, par exemple, de cette instruction qu'Israël vient de donner à ses principales ambassades européennes de recruter 1000 «alliés» parmi les journalistes, les universitaires, les étudiants et les militants juifs ou chrétiens, et dont le rôle sera «non seulement de recevoir des messages mais aussi de les promouvoir activement» via des prises de paroles en public ou des articles de presse; ces «alliés» ne ressemblent-ils pas étrangement au four minutes men de la Commission Creel ?
Il est bien difficile de connaitre l'avenir ainsi que les projets précis de nos dirigeants (d'autant plus que tous ne s'accordent pas entre eux), mais ne nous ne devons jamais perdre de vu que la propagande finit toujours pas être unanimement reconnue comme telle… Avec cinquante ou cent ans de retard.
En 2009 le marxisme culturel commence à montrer le bout de son nez rouge. Comme quoi je me sens moins seul. Selon madame Melanie Phillips, journaliste anglaise du Daily Mail, nous avons été idiots de croire que la gauche révolutionnaire s’auto proclamant  humaniste, pacifiste, antiraciste, avait été ensevelie sous les décombres du Mur de Berlin : elle est toujours vivace, et nous sabote de l’intérieur.                                                               Madame Phillips révèle que l’agit-prop antiraciste (bien représentée par notre petit prestolet marxiste Christian Delarue un des grands spécialistes Français de la désinformation, une des techniques marxistes culturelles de communication visant à tromper des personnes pour influencer l'opinion publique. L'information fausse ou faussée est à la fois «délibérément promue et accidentellement partagée». Elle s’inscrit dans un programme plus général de subversion des valeurs de la culture occidentale. Voici son article fondamental. Condensé et traduit ici :                                                                           «Il y a vingt ans, de jeunes Allemands enthousiastes mettaient à bas le Mur de Berlin. Cet épisode historique provoqua l’effondrement de l’Union Soviétique. Mais l’idéologie communiste elle-même ne disparut pas : elle se réincarna en un avatar plus dangereux encore pour la civilisation occidentale.                                                              Le communisme soviétique était un système de pensée qui ambitionnait de renverser les structures de la société par le contrôle de l’économie et de la politique. Après la chute du Mur de Berlin, il s’est transmuté en une idéologie néo-communiste dont le but – non moins ambitieux – est de renverser la société occidentale par une transformation subversive de sa culture.                              C’est le «marxisme culturel». La solidité d’une société repose sur ses fondations culturelles : les structures et les institutions de l’éducation, de la famille, du droit, des médias et de la religion. En sapant les principes véhiculés par ces institutions, vous pouvez faire s’effondrer l’édifice social tout entier ! (Madame Melanie Phillips fait l’impasse sur les bases réelles et historiques du marxisme culturel élaboré par Lénine, Lukacs, Münzenberg puis l’école de Francfort avec  Théodore W. Adorno, Max Horkheimer, Herbert Marcuse, Walter Benjamin et quelques autres intellocrates marxistes mais se rachète en parlant très justement de Gramsci). Cette idée fondamentale est due à un philosophe marxiste italien dénommé Antonio Gramsci. Sa pensée a été adoptée et mise en œuvre par les soixante-huitards – qui constituent, bien sûr, la génération détentrice du pouvoir aujourd’hui en Occident (Il est évident que ce n’est pas faux mais pour ceux qui ont suivi ils savent que le marxisme culturel bien que remarquablement théorisé par Gramsci a eu pour origine Lénine, Lukacs et Münzenberg dès 1917 puis est passé par l’école de Francfort et de là aux états unis, puis en Europe après la guerre) «Gramsci a compris que le prolétariat ne se soulèverait jamais pour conquérir les leviers de «la production, la distribution et l’échange» comme le communisme l’avait prédit. L’économie n’était pas le chemin qui menait à la révolution. Par contre, il croyait que la société pouvait être détruite si les valeurs qui la sous-tendaient étaient inversées : si ses principes fondamentaux étaient remplacés par ceux de groupes considérés comme marginaux, ou qui transgressaient activement les codes moraux de cette société. Il prôna donc une «longue marche à travers les institutions» pour capturer les citadelles de la culture et les transformer en ennemis intérieurs secrétant une drogue hallucinogène qui mettrait les valeurs fondamentales de la société sens dessus dessous et sens devant derrière. Cette stratégie fut appliquée à la lettre. Le haut est devenu le bas. Le bien est devenu le mal. Le juste est devenu l’injuste. Et vice-versa. La cellule familiale traditionnelle a éclaté. La «famille recomposée» ou la «tribu» est devenue la nouvelle norme. L’éducation nationale a été démolie. Sa doctrine centrale, qui était de transmettre une culture aux générations successives, a été remplacée par une approche «centrée sur l’enfant» qui a fait se répandre l’illettrisme et l’ignorance, et a érodé la capacité à penser de manière indépendante.                                                     La loi et l’ordre ont été pareillement ébranlés. Les criminels restent impunis parce qu’ils sont «victimes» de la société. Le «droit-de-l’hommisme», souvent appelé «politiquement correct», a renversé toute notion de moralité en excusant tous les méfaits des groupes de «victimes» auto-désignées sous le prétexte fallacieux qu’ils n’étaient pas responsables de leurs actions. Le féminisme et l’antiracisme ont transformé chaque homme et chaque Blanc en un ennemi du genre humain, présumé coupable jusqu’à ce qu’il donne des gages de bien-pensance (C’est là que monsieur Delarue est pris la main dans le sac).                                                              Ces idées ont conquis l’intelligentsia, les universités et les médias – et c’est pourquoi la télévision est institutionnellement biaisée en faveur du politiquement correct.                                                                                         Le plus terrifiant, c’est que ces idées forment une idéologie totalitaire qui étouffe systématiquement les contestations, comme à la bonne vieille époque du Politburo. Ainsi, ceux qui s’opposent à l’adoption des enfants par un duo d’homosexuel(le)s se font arrêter. Ceux qui s’opposent à l’immigration de masse se font traîner dans la boue et accuser de «racisme». Dans ce système de pensée, le nationalisme est la cause de tous les maux de la planète, précisément parce que les nations occidentales incarnaient les valeurs occidentales.  D’où l’essor d’institutions ou de doctrines supranationales telles que l’Union Européenne, l’Organisation des Nations Unies, le (très fameux et inexistant) droit international, ou la législation des droits de l’Homme, qui prennent le dessus sur les lois et les valeurs nationales.                                                L’inexorable renforcement de l’Union Européenne montre que la victoire sur l’un des deux régimes totalitaires en Europe – l’Union Soviétique – a été suivie de près par une capitulation en rase campagne devant l’autre.                                                                                           En effet, la République Populaire de l’Euroland place la loyauté envers elle-même au-dessus de la loyauté envers les nations qui la composent et leurs valeurs. Elle a refusé de s’engager dans sa Constitution à préserver le christianisme, qui est pourtant le fondement de la morale occidentale.                                                   À la place, elle milite pour un relativisme moral et culturel qui dresse les groupes les uns contre les autres. Elle donne le pouvoir suprême à des bureaucrates qui promulguent les règles de la «diversité» et punissent tous ceux dont le comportement est suspect.                               Le Rideau de Fer a été remplacé par la Massue Multicolore que nos commissaires culturels (genre Munier, Delarue et consort) font tournoyer avec dextérité pour pulvériser les attitudes «non conformes», et transformer la société occidentale en un univers post-chrétien et post-moral. L’antiracisme mal compris (d’un Christian Delarue dont la foi marxiste culturelle est fondée sur l’ignorance assumée jusqu’à la mort. La foi marxiste qui est contraire au sens commun, à la simple logique, est en un mot : absurde. Le marxiste fait sienne la vénérable formule : Credo quia absurdum. J’avais précédemment écrit que la personne ignorante notamment l’altermondialiste, le militant du MRAP ou l’antiraciste ne parvient pas à évaluer son niveau d’ignorance, je lui conseille de ce fait la lecture de La très dérangeante vérité de James Watson Voir ici.: Réalisme racial et illusion moraliste. (L’illusion moraliste étant très assimilable à du marxisme culturel). Le prix Nobel James Watson est un des plus grands biologistes du 20ème siècle). Cet antiracisme très très mal compris est une redoutable arme d’intimidation massive. Il permet à des crétins fanatisés, sûrs de leur droit et convaincus de la vertu des persécutions médiatico-juridiques, de confisquer l’espace public et de prendre en otage la population, en lui imposant une étrange censure, celle des idéologues enragés qui n’ont pas d’humour et dont l’entêtement idéologique n’a d’égal que leur fermeture d’esprit. Il donne à certains militants communautaristes le pouvoir de se transformer en procureurs publics au nom d’une «communauté» dont ils décrètent l’existence pour ensuite s’en autoproclamer les représentants qualifiés. Dans une société qui se fracture selon les communautarismes, on examine de moins en moins ce qui rassemble les hommes au sein d’une même communauté politique et de plus en plus à quelle «différence» on les associera, dans quelle «différence» on les enfermera. Surtout, on accorde un pouvoir immense à ceux qui s’autoproclament gardiens et protecteurs de leur communauté. Le multiculturalisme donne un nouveau visage au féodalisme».
Attention amis patriotes, si après ce texte très juste, notre excellentissime camarade, suprême sainteté du Marxisme Léninisme, monsieur Delarue se revendique toujours marxiste, c’est savez-vous que pour un marxiste il n’y a jamais de défaite il n’y a que des changements de stratégie !
Veuillez, alors bien cher camarade, monsieur Delarue, votre pacifiste Excellence, votre humaniste Sérénité, mon Roy démocrate, votre Altesse sérénissime, mon Quicou prince et mollah des lendemains qui chantent, mon cher mrapiste distingué, bien cher génie des Alpes, des Carpates et des sommets Himalayens, distingué luperque du XXIème siècle, recevoir oh sainteté  bienheureuse, l’expression de ma considération la plus courtisane. Vive la révolution prolétarienne des zoprimés, vive l’Internationale Communiste (à consommer avec une extrême modération (voir pas du tout) tout  de même), mais surtout: Vive Toi vous !    

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