Essai d’ethnologie politique en forme de bonum factum.
Chapitre 8
Monsieur
Delarue peut-être un futur «père de la
nation ou des peuples» ne se cache d’ailleurs pas de tenter détruire les
valeurs anciennes et de les utiliser pour dispenser de nouvelles «valeurs» puisqu’il nous dit : «Le débat
culturaliste (débat culturaliste=marxisme
culturel). Prenez note que la France a
aujourd'hui sa NLF ou Nouvelle Langue Française, la langue écran ou herse ou
camisole de force des bien-pensants politiquement corrects ou marxistes
culturels et autres gauchouilles mrapistes qui, en nous imposant des mots
frelatés comme le «débat culturaliste»,
veulent nous interdire de saisir le réel et de le penser. D’autre part un autre
mot allah mode est le mot : Débat qui est normalement un substantif masculin et dont l’action de
débattre est une discussion généralement animée entre interlocuteurs exposant
souvent des idées opposées sur un sujet donné. En 2019 le très marxiste
culturel président Macron «organise un
Grand Débat National» Au-delà de la forme déjà
discutable, c’est l’initiative qui pose un vrai problème: pour qu’il y ait
débat, il faut que les débatteurs soient sur un relatif pied d’égalité, sans
que l’un d’entre eux soit à la fois organisateur, juge et partie. Emmanuel
Macron impose le Débat, décide de sa forme, pose les questions, choisit les
thèmes, sélectionne les contributions retenues, et finalement prend les
décisions. Avec sa lettre aux Français, le Président fixe le cadre théorique du
Débat en des termes qui rendent impossible toute remise en cause de sa
politique ou de l’idéologie qui se cache derrière). Monsieur le grand sage Delarue nous dit donc que : «Le débat culturaliste ressurgit en Angleterre autour du Centre for Contemporary Cultural Studies (Centre d'études culturelles
contemporaines) créé à l’Université de Birmingham en 1963 et qui
donnera son nom à ce nouveau courant théorique. Ses fondateurs étaient pour la
plupart des spécialistes de la littérature d’orientation marxiste, comme
Richard Hoggart, Raymond Williams, Stuart Hall, Simon Frith, David Morley ou
Dick Hebdige, désireux d’opposer à la conception élitiste de la culture –
propre aux public schools et signe d’une domination de classe – une
vision beaucoup plus large, ouverte aux «sous-cultures» (selon le titre de
l’étude de Hebdige sur les mods, les rockers et les skinheads des Sixties) ou encore à cette «culture du pauvre»
étudiée par Hoggart. Le groupe de Birmingham produisit une masse
impressionnante de travaux, les fameux Working papers portant sur les cultures populaires et les mass médias – champs
jusqu’alors tenus en marge des institutions universitaires: du base-ball au soap opéra, de la prostitution aux parades de foire, de
la bande dessinée aux perversions rares, des cimetières aux casinos, du cinéma
populaire à la haute littérature. (Ah, les perversions rares ! En
voilà un truc un peu marrant, tiens maintenant je commence à comprendre
pourquoi les marxistes manifestent en foule. C’est certainement pour s’y livrer
au frotteurisme, en voilà de la perversion rare; une excitation sexuelle
obtenue par frottement contre des personnes non consentantes (par exemple,
toucher les seins ou les organes génitaux d’une autre personne de manière à ce
que la chose paraisse accidentelle, dans une foule).Monsieur Delarue
précise : C’est donc très
progressivement que la constellation culturaliste (Waouh !), qui donnera naissance aux Cultural
Studies, (Les études culturelles prises ici au
sens de marxisme culturel) prend
forme, des deux côtés de l’Atlantique. (Là
je m’inscris en faux, le marxisme
culturel s'est imposé suivant une stratégie ébauchée dès 1917 à Moscou,
élaborée à Francfort, parachevée ensuite à New York puis affinée par l’intellectuel
marxiste
Antonio Gramsci avec sa fameuse théorie de l'hégémonie culturelle.
Avant de s'attaquer à l'Europe et d’abord au Royaume Uni il a d'abord investi
les grandes universités américaines puis toute la société. Sous un de ses noms
de Political Correctness (Politiquement correct) il asservit maintenant tout l'Occident avec
les outils suivants:
- Enseignement du sexe, de l'homosexualité et
de la transsexualité aux enfants. (Georg Lukacs), soit une transgression par
apport à la morale traditionnelle, un bonbon pour attirer les gogos et une
autre source de clivages (homos et hétéros).
- Immigration exotique massive afin de détruire physique
-Destruction de la famille et de la nation afin de détruire l’identité psychique
des peuples blancs.
- Destruction de l’éducation et création d’une novlangue pour crétiniser
et ôter les repères. - Multiplication des obstacles à la natalité blanche. Avortement,
destruction du mariage et de la cellule familiale stable.
- Dénigrement/ringardisation de l'Église pour détruire les repères
moraux et culturels fondateurs. - Noyautage de la
magistrature afin de culpabiliser les victimes au lieu des criminels.
- Dépendance à l'Etat et aux allocations publiques afin de créer une
clientèle aux ordres.
- Contrôle et crétinisation des media pour détruire la faculté de
jugement. -
Substitution de la famille patriarcale par la famille monoparentale, voire
homoparentale, afin d'éliminer l'influence néfaste du mâle blanc. C’est ce même terrorisme qui vole au secours
des Mitterrand, Cohn-Bendit, Polanski, auteurs d’actes pédophiles avoués, mais
monte des cabales aussi ignobles qu’infondées contre Pie XII et Benoît XVI,
Rome étant le symbole haï de l’Empire Chrétien d’Occident. C’est même
terrorisme qui a instrumentalisé la Shoah, l’esclavage, la colonisation pour en
faire des épouvantails devant lesquels on ne peut que s’incliner. Ainsi, de Los
Angeles à Varsovie, les media asservis sapent nos civilisations en vue de
l’établissement d’un Ordre Nouveau marxiste. Mon bon maître Frédéric Bastiat,
dans «La Loi» (1850) a dit «Il y a trop de grands hommes dans le monde;
il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés,
conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent
au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper
d'elle».
Laissons encore la parole à notre excellent instituteur de
société : «Une étude comme celle de
Margaret Mead sur les Moeurs et la sexualité en Océanie
(1928), par exemple, inaugure
une réflexion sur la distribution symbolique des rôles sexuels et annonce les gender studies féministes.
(Margaret Mead était une anthropologue américaine formée à l'université
Columbia (Temple du marxisme culturel Américain) par Franz Boas, Boas fut un sinistre militant
communiste jusqu'à sa mort (envoyant chaque année une carte au grand criminel
contre l’humanité Staline pour son anniversaire). Pour
Franz Boas, la culture est un ensemble de croyances, de coutumes et
d'institutions sociales qui caractérisent et individualisent les différentes
sociétés. Il est héritier du concept allemand et marxiste culturel de «Kultur»
(civilisation en français),
auquel il donne la signification de «totalité
spirituelle intégrée». L'anthropologie américaine a malheureusement hérité
de ce concept).
La sémiologie, créée par Peirce à la frontière de plusieurs autres disciplines
dont l’ethnologie, s’inscrit aussi dans le débat culturaliste à travers les travaux
d’Edward Sapir puis l’«anthropologie de la communication» de Palo Alto (La Kultur!), laquelle devait ensuite marquer profondément les théories
psychologiques issues de Freud, comme l’indique le cas de Gregory Bateson. (Parlons un instant de l’escroc Freud avec un extrait d’article cliquez
ici pour lire tout : «C’est
ainsi par exemple que les innocentes victimes du nauséabond terrorisme
d’extrême gauche des années 70 comme les ordures Allemandes marxistes de la
Fraction armée rouge ou Bande à Baader et les Francaouis bolchos d’Action
Directe avec Jean-Marc
Rouillan condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité,
assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d'assassinat
humaniste et pacifiste de l'ingénieur général de l'armement René
Audran en 1985
et du PDG de Renault Georges
Besse en 1986
sont présentées comme de simples «accidents
de travail» survenus à des représentants du «grand Capital». Les
Viscères polychromes de la peste rouge marxiste collectiviste s’étalaient enfin
à la face de la France !».
En 1921,
alors que le bolchévisme est sans conteste vainqueur et que les principes du
communisme de guerre ne semblent plus se justifier, Saint Vladimir Ilitch
Lénine n’hésite pas à écrire : «C’est une très grande erreur de penser
que la NEP a mis fin à la terreur. Nous allons encore recourir à la terreur et
à la terreur économique».
En 1938 Lev
(Signifie «lion» en russe,
fonctionnant comme une forme vernaculaire de Leo) Davidovitch Bronstein dit
Léon Trotsky juif
Erev Rav dans : Extrait de Leur morale et la nôtre écrira :
«Le terrorisme individuel est-il ou non
admissible du point de vue de la morale pure ?» (…) «Sous
cette forme abstraite, la question est pour nous tout à fait vaine. Les
bourgeois conservateurs suisses décernent encore des éloges officiels au
terroriste Guillaume Tell. Nos sympathies vont sans réserve aux terroristes
irlandais, russes, polonais, hindous, combattant un joug politique et
national». Encore une fois CQFD,
la paix marxiste ou marxiste culturelle est la Paix éternelle des
cimetières !
Bon d’accord me direz-vous mais le marxisme est mort avec le communisme.
Que nenni mon «zami», c’est une erreur que les patriotes Français et
bien d’autres occidentaux commettent souvent : croire que le marxisme est tombé
avec le Mur de Berlin et le Bloc de l’Est. Rien n’est plus faux, aujourd’hui le
marxisme culturel alimente l’esprit public comme jamais. Il ne fait simplement
plus usage des slogans de la propagande habituels tels que «Lutte de
classes» ou «Dictature du prolétariat» qui ne trompe plus
personne.
Cette propagande est devenue aujourd’hui la propagande marxiste
culturelle, forme de marxisme
créé par Lénine dès avant la «révolution»
de 1917 et véritable arme de guerre véhiculée maintenant de la gauche à la fausse
droite ripoublicaine pour détruire la culture occidentale et pour revendiquer
l'abolition des classes et l'égalitarisme absolu formulé par l'école de Francfort,
Herbert Marcuse et surtout Antonio Gramsci avec sa conception de l'hégémonie
culturelle comme moyen du maintien de l'État dans une société capitaliste.
(Notons que souvent la «propagande» politique au XXe siècle ne semble
pas être née dans les régimes dits totalitaires c’est-à-dire marxistes ou
communistes, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine et cela
pour un raison simple c’est que la mise en place du marxisme culturel et de sa
propagande n’était pas quelque chose de forcément bien visible, les Marxistes Culturels
du Komintern puis de l’école de Francfort cachaient leurs idées et leurs buts
sous un tas de dénominations inexactes comme la sociologie, les sciences
sociales et même la psychanalyse. Qui sait aujourd’hui qu’Edward Bernays né en 1891 à Vienne
et mort en 1995 à Boston a consacré sa vie à l’une des plus nauséabondes tâches
du XXème siècle : celle qui consista à pervertir les démocraties occidentales
pour faire plier les volontés
Des «masses» (Pensez
à vous instruire! Cliquez ici pour vous pénétrer de l'idée que la société
"de masse" n'est pas démocratique) aux desseins des élites
marxistes culturelles, en toute non-violence. Edward Bernays était le neveu de
Sigmund Freud membre éminent de l’école de Francfort à l’origine après Lénine, Lukács
et Münzenberg des théories marxistes culturelles qui a su exploiter les «avancées»
(souvent volées aux autres comme le Français Charcot) apportées par son oncle,
ainsi que le rayonnement «scientifique» de ce dernier dans le domaine de
la connaissance de l’irrationalité, à des fins économiques idéologiques et
politiques marxistes culturelles. En combinant les idées de Gustave
Le Bon sur la psychologie des foules, celles de Wilfred
Trotter sur la psychologie sociale et celles de Freud sur la psychanalyse,
Edward Bernays a été un des premiers à industrialiser la psychologie du subconscient
pour persuader l'opinion publique. Il est peu connu qu’en Allemagne sociale -nationaliste le Reichsministerium
für Volksaufklärung und Propaganda, le ministère
du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande avait pour mission de
contrôler l’ensemble du secteur culturel et des médias et de les mettre au
service de la propagande nazie. Le social-nationaliste Joseph
Goebbels s'est inspiré des recherches de Bernays. Etonnant non ?
Continuions
avec notre bon monsieur C. Delarue un homme libre, audacieux, novateur, un
véritable esprit fin et indépendant bien que de très mauvaises langues
certainement d’ultra droite diront : «qu’il
se livre le plus souvent comme Staline à un délire à base d’intoxication
doctrinale et idéologique», écoutons-le : «C’est dans ce contexte que doit être
comprise l’irruption de la French Theory et sa curieuse incorporation au sein du
culturalisme anglo-américain. Imprégnées des analyses et théories de Foucault,
d’Althusser, de Barthes, de Julia Kristeva, de Jean Baudrillard, de Christian Metz,
de Michel de Certeau ; de
Derrida, de Deleuze et de Guattari, les Cultural Studies vont s’opposer à la lecture
déconstructiviste du legs poststructuraliste dans une sorte de scission
épistémologique de celui-ci». Bon
c'est du pur copié collé vous pouvez aussi bien finir en cliquant sur le
lien de la revue d'études
culturelles en ligne.Il nous cite : «Michael Lowy a écrit sur son blog Médiapart (07 novembre 2012) : Le Marxisme Culturel de Raymond Williams. Fondateur des Cultural Studies et de la New Left Review, Raymond Williams (1921-1988) est une des figures les plus influentes et novatrices de la culture critique anglaise (culture critique = marxisme culturel). Pratiquement inconnu en France – à part quelques rares articles publiés dans de petites revues – il aura fallu un demi-siècle après la publication de ses premiers livres importants pour qu’il soit enfin traduit en français : Raymond Williams, Culture et Matérialisme (Paris, Les Prairies Ordinaires, 2009, 246 pages). (…) Au cours des années 1960 il va découvrir le marxisme occidental, de tendance historiciste (C’est à dire le marxisme culturel souvent qualifié de marxisme occidental): Gramsci, Lukacs, Lucien Goldmann (pas d’Althusser ?) avec lequel il sent des affinités évidentes. Son œuvre deviendra, à partir de ce moment, un trait d’union entre la tradition de critique culturelle (romantique) anglaise et le marxisme continental. Intellectuel engagé (encore un synonyme d’homme gauchiste marxiste culturel), il ne cache pas ses convictions socialistes (surtout marxistes culturelles), et publie, avec E.P.Thompson, un retentissant document anticapitaliste, le May Day Manifesto de façon (1968), dénonçant, de façon catégorique, les mythes de la modernisation (Ce livre préfigure l'œuvre de Théodore Kaczynski, Le Manifeste de 1971 et L'Avenir de la société industrielle. Aux États-Unis on l’appelait «Unabomber». De 1978 à 1996, Kaczynski a défié le FBI et la CIA qui mirent sa tête à prix pour un million de dollars. Pendant dix-huit ans, Kaczynski a envoyé par la poste des colis piégés à des professeurs d'université, des vendeurs d'ordinateurs, des patrons de compagnies aériennes... Bilan: 3 morts et 23 blessés. En 1995, il obtient sous la menace la publication dans le Washington Post et dans le New York Times d'un manifeste intitulé L'Avenir de la société industrielle. Anders Behring Breivik s’en est très largement inspiré pour écrire son propre «Manifeste» sous le pseudonyme «Andrew Berwick», Breivik rédige, en anglais, son «manifeste» de 1 518 pages, intitulé : 2083 – Une Déclaration d’indépendance européenne. Environ une heure et demie avant le premier attentat, il fait parvenir une copie de son réquisitoire, par courrier électronique, à 1 003 personnes. Il se réfère aux attaques comme constituant une véritable opération de marketing, voué à la distribution de cet ouvrage. Malheureusement une très grande partie du document compile, copie ou cite des textes de tiers en particulier des pans entiers du Manifeste de 1971 et de l’Avenir de la société industrielle de Théodore Kaczynski lui-même très influencé par les travaux de Jacques Ellul. Tout comme plus récemment Brenton Tarrant le terroriste qui a commis un massacre dans deux mosquées de Christchurch, le 15 mars, s'est justifié lui aussi par un manifeste de 74 pages intitulé «Le Grand remplacement» faisant ainsi écho à une thèse très intéressante de Renaud Camus). Michael Lowy a donc écrit : «En tant que modèle de changement social, la modernisation raccourcit brutalement le développement historique de la société. Tout le passé est censé appartenir à la Société “traditionnelle” et la modernisation est un moyen technique pour rompre avec le passé sans créer un avenir. [.,.] C'est un modèle technocratique de société, non-conflictuel et politiquement neutre, dissolvant les authentiques problèmes et conflits sociaux dans les abstractions de la “révolution scientifique”, du “consensus” et de la “productivité ”».
Ceci étant dit, les extrêmes ont tendance à se rapprocher, le May Day Manifesto de Raymond Williams ressemble étrangement on vient de le voir au Manifesto de Fjotolf Hansen, anciennement connu sous le nom d’Anders Behring Breivik et abusivement traité de socialnationaliste le norvégien qui a perpétré et revendiqué les attentats d'Oslo et d'Utøya qui ont fait un total de 77 morts en grande majorité socialistes et 151 blessés le 22 juillet 2011. Breivik a écrit que le motif principal de ses attentats était de faire de la publicité pour «son» manifeste. En 2011, Le Manifeste 2083 d'Anders Behring Breivik publié sous le pseudonyme d’«Andrew Berwick», est un copié-collé de très très larges portions du Manifesto (à lire en cliquant ici) d’Unabomber, dont il se réclame assez justement tant dans la forme que dans les actes. Unabomber c’est Theodore (dit Ted) Kaczynski (né le 22 mai 1942 à Chicago dans l'Illinois), un américain, diplômé de Harvard, docteur en mathématiques, militant écologiste et néo-luddite. Selon Kaczynski, qui pour moi est un visionnaire n’ayant pas totalement compris ce dont la «gauche» qu’il exécrait, ce dont elle était porteuse, outre la société industrielle mais aussi le marxisme culturel de façon à changer les «peuples». Il écrira à ce propos : «la révolution industrielle conduit nécessairement à un ordre économique et politique de plus en plus contraignant qui détruit la nature vierge, réduit la liberté individuelle, transforme l'homme en simple rouage du système technologique, et à court terme détruira l'espèce humaine elle-même (…) Ce système n'existe pas pour satisfaire les besoins des hommes, et n'en est pas capable. Les désirs et le comportement des hommes doivent en fait être modifiés pour satisfaire aux besoins de ce système». Il a fait l'objet de la chasse à l'homme la plus coûteuse de l'histoire du FBI, ayant aspiré, deux décennies durant, à devenir le parfait «tueur anonyme». Il est en même temps l'auteur de plusieurs textes et ouvrages dont le principal est son Manifeste intitulé la société industrielle et son avenir. Je vous en recommande la traduction en Français : Unabomber Manifesto dont les mots vont au bout des choses, sans concession ni faux semblant : la technologie est unanimement condamnée dans toutes ses composantes et dynamiques. Il n’y a ni salut ni espoir en dehors du pur et simple renversement du système. Malheureusement il n’y a pas de Grand soir ni de Lendemains qui chantent l’Internationale (celle là n'est pas mal aussi). Indéniablement, Ted Kaczynski anticipe bien les débats actuels relatifs à la surveillance généralisée, au génie génétique, à la dépendance accrue à toutes sortes de réseaux, à la fin du travail. Mais son système reste entièrement et définitivement clos à la technologie : «liberté et progrès technologique sont incompatibles» car «l’administration de nos vies par de grandes organisations est nécessaire au fonctionnement de la société industrielle technologique». Pas d’espace pour la nuance, dans cette idéologie libertaire ou la liberté ne s’éprouve que dans la solitude et le rejet du collectif ce qui n’est pas vraiment altermondialiste. Dans l’introduction au manifeste, La Société industrielle et son avenir (1995) Theodore Kaczynski dira: «La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine. Elle a accru la durée de vie dans les pays «avancés», mais a déstabilisé la société, a rendu la vie aliénante, a soumis les êtres humains à des humiliations, a permis l’extension de la souffrance mentale (et de la souffrance physique dans les pays du tiers monde) et a infligé des dommages terribles à la biosphère. Le développement constant de la technologie ne fera qu’aggraver la situation. Ce qu’auront à subir les hommes et la biosphère sera de pire en pire ; le chaos social et les souffrances mentales s’accroîtront, et il est possible qu’il en aille de même pour les souffrances physiques, y compris dans les pays «avancés» (On y est les gars !). Le système techno-industriel peut survivre ou s’effondrer. S’il survit, il peut éventuellement parvenir à assurer un faible niveau de souffrances mentales et physiques, mais seulement après être passé par une longue et douloureuse période d’ajustements, et après avoir réduit les êtres humains et toutes les créatures vivantes à de simples rouages, des produits calibrés de la machine sociale. (Le grand but du marxisme et des alter mondialistes antiracistes avec leurs «lendemains qui chantent en Chinois» c’est de faire de l’homme des produits calibrés de la machine sociale). En outre, si le système perdure, les conséquences sont inéluctables : il n’y a aucun moyen de réformer ou modifier le système de façon à l’empêcher de dépouiller les hommes de leur dignité et de leur autonomie.
Lisez et faites lire un autre texte de «Ted», «La Nef des Fous» Fable sur la société industrielle et son avenir (Ted Kaczynski pour «La Nef des Fous» s’est inspiré du livre de Sébastien Brant Das Narrenschiff, dans lequel avait puisé Jérôme Bosch pour son tableau éponyme. Ils dénonçaient déjà l’inversion des valeurs qui éloignait l’homme de l’ordre naturel ou du jusnaturalisme. Brant avec ses positions était un libertarien avant l’heure avec une conception individualiste et rationnelle du droit qui propose un minimum de droits «non négociables» à partir desquels est ouverte la possibilité de résoudre les conflits (ce qui n'est autre que l'objet de la justice). La plupart des théories libérales reposent également sur le droit naturel. Sébastien Brant était pourrait-on dire aujourd’hui puissamment «islamophobe». De sa bonne ville de Strasbourg en 1500, Brant sollicite à plusieurs reprises l'Empereur pour qu'il repousse les Turcs musulmans afin de sauver l'Occident. Mais lorsqu'il s'aperçoit que l'Empereur qu'il vénère, n'est pas à la hauteur de cette tâche, il écrit en 1504, dans une lettre à l'humaniste Konrad Peutinger d'Augsbourg, qu'en fin de compte la fonction impériale peut tout aussi bien être assumée par un autre peuple si les Allemands sont incapables de jouer le rôle qui leur a été assigné par l'Histoire. Dans le même esprit, Brant fit en 1492 l'éloge de Ferdinand le Catholique, vainqueur des Maures (arabes musulmans jetés dehors de l’Europe) et unificateur de l'Espagne. Finalement Brenton Tarrant qui a commis un massacre dans deux mosquées de Christchurch, le 15 mars 2018, aurait pu puiser ses idées dans l’œuvre de Sébastien Brant qui avait eu dès le tout début du XVI ème siècle une bonne vision du «Grand remplacement» la thèse de Renaud Camus): Le texte est ici, un petit extrait devrait faire plaisir aux altermondialistes antiracistes et marxistes : «Le maître d’équipage prit la parole : «Hier, le premier second m’a traité de pédale parce que je suce des bites. J’ai le droit de sucer des bites sans que l’on me donne des surnoms pour autant ! (…) L’un des passagers était professeur d’université. Se tordant les mains, il s’écria : «Tout cela est simplement horrible ! C’est immoral ! C’est du racisme, du sexisme, du spécisme, de l’homophobie et de l’exploitation de la classe ouvrière ! C’est de la discrimination ! Nous devons obtenir la justice sociale : salaire égal pour le marin mexicain, salaires plus élevés pour tous les marins, réparation pour l’Indien, nombre égal de couvertures pour les femmes, reconnaissance du droit à sucer des bites et interdiction des coups de pied au chien ! Oui, oui ! crièrent les passagers. Oui, oui ! Cria l’équipage. C’est de la discrimination ! Nous devons faire valoir nos droits !».
Voir ici la "performance" jouée au Palais de Tokyo dans l’espace d’exposition, d’après la nouvelle de Theodore Kaczynski adaptée par Gardar Eide Einarsson «artiste» norvégien (comme Breivik ?). Dans la présentation on nous dit que cette pièce de théâtre inspirée de Ship of fools est une courte histoire écrite en 1999 par l'activiste libertaire (Tiens tiens, il n’est plus «d’extrême droite» le terroriste américain ?) Theodore Kaczynski. Dans ce récit les personnages représentant divers groupes de la société américaine sur un bateau débattent des conditions de vie à bord. Durant ces discussions ils ne se soucient pourtant pas du cap pris par le capitaine qui les conduit à leur perte. Kaczynski résume les quatre postulats principaux qu'il a essayé de défendre dans ses écrits : Le progrès technologique nous conduit à un désastre inéluctable ; Seul l'effondrement de la civilisation moderne peut empêcher le désastre ; La gauche politique est la première ligne de défense de la Société technologique contre la révolution ; Ce qu'il faut, c'est un nouveau mouvement révolutionnaire, voué à l'éradication de la société technologique, et qui prendra des mesures pour tenir à l'écart tous les gauchistes et consorts. Kaczynski justifie la violence de ses actes: «À mon humble avis, l’utilisation de la violence (exemple : contre la réalisation de l’utopie d’une société technologique inhumaine), c’est de l’autodéfense. Certains peuvent en débattre, bien sûr. Si vous pensez que c’est immoral et inadéquat, alors vous devriez éviter toute utilisation de la violence. Mais j’ai une question pour vous dans ce contexte : quel genre de violence a causé le plus de dégâts dans l’histoire de l’humanité ? La violence autorisée par les États (la société, la civilisation, l'idéologie) ou la violence non autorisée, employée par des individus ?». Selon lui, la révolution industrielle conduit nécessairement à un ordre économique et politique de plus en plus contraignant qui détruit la nature vierge, réduit la liberté individuelle, transforme l'homme en simple rouage du système technologique, et à court terme détruira l'espèce humaine elle-même : «Ce système n'existe pas pour satisfaire les besoins des hommes, et n'en est pas capable. Les désirs et le comportement des hommes doivent en fait être modifiés pour satisfaire aux besoins de ce système». Il en déduit que c'est toute la société moderne technologique qui doit être abattue. Il est bien conscient qu'un tel effondrement subit plongerait l'humanité dans la famine, et serait un cataclysme qui ferait périr beaucoup de gens, mais il conclut : «On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre». Son texte, d'abord publié sous la menace, est par la suite librement édité soit sur Internet, soit par exemple en France sous forme de livre, en 1996, avec une préface d'Annie Le Brun et, en 1998, dans une nouvelle traduction par les éditions de l'Encyclopédie des Nuisances. Kaczynski justifiait comme Breivik lui aussi plus tard la violence de ses actes. N’oublions pas que les marxistes et autres alter mondialistes antiracistes se gardent bien de nous parler de la justification de leur idéologie violente au 150 millions de victimes. Dès le début de la révolution bolchevik, les deux compères criminels contre l’humanité marxistes Lénine et Trotski défendaient le terrorisme dit «d’État». Il est important de préciser que ces propos – mis immédiatement en actes, datent donc bien d’avant la prise de pouvoir par Staline. Eh oui, ignorance ou hypocrisie, dans les faits l’anti stalinisme contemporain masque les réalités du léninisme et les sinistres exactions de Trotsky, réalités et exactions que Staline, en fidèle continuateur de Lénine, poursuivit et amplifia. Bien sûr, dans les années vingt et trente, la réalité de la vie soviétique gardait une certaine opacité. Néanmoins, des écrits de plus en plus nombreux de bolcheviks ne faisaient pas mystère de leur volonté d’instaurer une impitoyable dictature. Lénine : «La dictature est un pouvoir qui s’appuie directement sur la violence et n’est lié par aucune loi», et d’ailleurs, professait-il : «La violence est la vérité de la politique…» Dans sa Défense du terrorisme (titre pour le moins parlant, on en conviendra), Trotski écrit : «La dictature est indispensable parce qu’il s’agit non pas de changement partiel, mais de l’existence même de la bourgeoisie. Sur cette base, nul accord n’est possible, la force seule peut décider. […] Qui veut la fin ne peut répudier les moyens» (On croirait lire de l’Anders Breivik inspiré de Kandinsky ? Voilà qui va faire plaisir à notre bien aimé Christian Delarue ancien militant politique à la LCR (La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qui est issue du mouvement communiste trotskiste) sur Rennes (Voir ici: Copie d'écran faite), il fut notamment candidat aux élections politiques de mai 1997 sur le canton de Fougères). Le criminel rouge et pote à l’apôtre du peuple classe Christian Delarue ajoute : «La Terreur rouge est l’arme employée contre une classe vouée à périr et qui ne s’y résigne pas. […] La révolution violente est devenue une nécessité justement parce que les exigences immédiates de l’histoire ne peuvent pas être satisfaites par l’appareil de la démocratie parlementaire». Et voilà la réapparition de cette scie révolutionnaire qui n’a rien de «droite» : la violence est l’accoucheuse de l’Histoire à qui tout doit être sacrifié. Avec quelle légèreté pouvait-on parler de cette dialectique insensée qui, pour bâtir soi-disant la société la plus humaine et la plus juste, justifiait systématiquement l’usage de méthodes inhumaines et criminelles contre l’humanité. En même temps, il y avait les manipulations du langage que connait parfaitement bien notre génie des ères alpestres, des Carpates, grand camarade pacifiste, démocrate, humaniste marxiste et Trotskiste Delarue : rester abstrait en parlant des ennemis, effacer leur humanité. Dans le langage social-nationaliste hitlérien, on parlait d’«unités» pour désigner les prisonniers envoyés dans les camps pour y être gazés. Lénine, qui s’était autoproclamé représentant du prolétariat russe, donnait une vision de la société où les hommes disparaissaient au profit des classes et des groupes, tous essentialisés, dépouillés de toute épaisseur humaine : ce n’étaient plus des hommes et des femmes que l’on exterminait, c’était des «bourgeois», des «capitalistes», des «ennemis du peuple», aujourd’hui on dit des militants d’extrême droite ou d’ultra droite, des racistes et autres populistes etc. etc. que l’on «éliminaient» afin de permettre au fameux et véritable «Arlésienne» prolétariat de s’émanciper. Le procédé est pratiqué depuis longtemps : l’Autre est vu et voulu comme un «autre» absolu (Un militant du Rassemblement National est-il encore un humain ?). Et cette altérité s’étend au groupe tout entier : ici à la prétendue «classe» toujours populaire et laborieuse, ailleurs à la nation ou la communauté des patriotes. Ce ne sont pas des humains parmi les humains, ils appartiennent à une espèce malfaisante et surtout menaçante, car toujours le totalitarisme révolutionnaire se présente comme une action salvatrice urgente : il ne s’agit pas de persécution mais de légitime défense. Et comme le danger est réputé immense, mortel même, on ne peut s’en garantir que par l’anéantissement de l’espèce nuisible.
Revenons à Ted Kaczynski dont c’est
inspiré Anders Breivik qui dit que le livre dont la lecture a clarifié ses
idées jusque-là confuses et instinctives est La Technique ou l'Enjeu du siècle
de Jacques
Ellul. Jacques Ellul
proclamé Juste parmi les nations par le mémorial Yad Vashem le 29 août 2001 devrait
plaire à ce bon et pieux monsieur
Delarue que l’on sent toujours être rongé par d'innombrables questions
existentielles !! Chaque jour, ce grand intellectuel humaniste regrette amèrement
d'avoir à contempler l'affligeant spectacle d'une humanité passant à côté de
son destin forcément marxiste et Trotskiste. Jacques Ellul, né le 6 janvier
1912 à Bordeaux et mort le 19 mai 1994 à Pessac, était un historien du droit,
sociologue et théologien protestant libertaire français souvent qualifié
d'anarchiste chrétien. Professeur d'histoire du droit, surtout connu comme
penseur de la technique et de l'aliénation au XXe siècle, il est l’auteur d’une
soixantaine de livres (la plupart traduits à l’étranger, notamment aux
États-Unis et en Corée du Sud) et de plusieurs centaines d’articles. Auteur
profondément original, atypique et inclassable, et se dit lui-même «très proche d'une des formes de
l'anarchisme», mais rejette tout recours à la violence. Je me dois de
préciser qu’en tant que libertarien, je suis aussi proche de l’anarchisme, le
libertarianisme se dit aussi de l’anarcho-capitalisme. Et ce qui devrait plaire
un max à m’sieur Delarue notre moderne et inspiré eubage, Jacques Ellul était un fervent lecteur de Karl Marx auquel il a
consacré un enseignement à l'IEP de Bordeaux pendant plus de trois décennies,
et tout en étant lui-même un théoricien de la révolution politique et sociale,
il s'est cependant toujours tenu à l'écart du marxisme, au motif qu'il n'y
voyait avec raison qu'une idéologie comme une autre, une «pensée fossilisée». Certains le rangent par conséquent dans la
catégorie des «marxiens». Bizarre
non ? Un «marxien» inspirateur
d’Anders Breivik ? Un Jacques Ellul converti au protestantisme à l'âge de
18 ans, sa posture est également surprenante pour certains du fait qu'il s'est
livré à une critique du christianisme, dont il considérait qu'à partir du IVe
siècle, sous Constantin, il a été «subverti»
par sa collusion avec l'État, allant même jusqu'à affirmer, deux ans avant sa
mort et à mon avis avec juste raison que «le
christianisme est la pire trahison du Christ». Sa pensée est profondément
ancrée dans le christianisme et il n'a cessé de témoigner de sa foi dans les
Évangiles. Il établit un parallèle entre les textes bibliques et le rejet des
institutions, en refusant tout amalgame entre foi et analyse politique mais en
établissant leur mise en relation dialectique, notamment dans son ouvrage Anarchie et Christianisme, dans lequel
il considère la Bible comme un livre libertaire. Ayant adopté comme devise «exister, c’est résister» — résister «à la sollicitation du milieu social»,
aux conformismes et aux lieux communs —,
il disait de son œuvre qu'elle est entièrement axée autour de la notion de
liberté : «Rien de ce que j’ai fait,
vécu, pensé ne se comprend si on ne le réfère pas à la liberté». Amen !
Essai d’ethnologie politique en
forme de bonum factum.
Par Michel Alain
Labet de Bornay
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