Les hommes préfèrent les blondes avec forte poitrine.

Sur ce blog on note une légère préférence pour les rousses.

Les hommes préfèrent-ils les blondes ? La Sorbonne réfléchit.

SOURCE

« Les hommes préfèrent les blondes. » C'est une phrase qu'on entend souvent, c'est aussi le titre d'un cycle de conférences à la Sorbonne organisé par Marie-Camille Bouchindomme et Tristan Grünberg qui ont créé l'association Gradiva en 2006 « pour permettre aux jeunes chercheurs et doctorants en arts et sciences humaines d'échanger sur des thèmes originaux et parfois décalés ». Mission accomplie !

Mais alors, on va savoir si les hommes préfèrent les blondes ? « Le blond éveille le désir, probablement par l'ambivalence qu'il transporte, de l'innocence à la perversion, mais loin de nous l'idée de répondre à cette question », nous narguent les organisateurs,

« Ce que nous pouvons dire, c'est que certains artistes sont fascinés par le blond jusqu'à l'obsession : Hitchcock, Lynch, Bunuel et tant d'autres. Pourquoi et comment, c'est justement l'objet de ces journées d'études. Il faudra donc venir à la Sorbonne pour se faire une idée plus précise... »

Pour Baudelaire, « la femme doit être dorée pour être adorée »

En fait, la blondeur, c'est le désir, comme l'expliquent les fondateurs de Gradiva :

« La blondeur est un attribut de Vénus, déesse de l'amour charnel, dont la chevelure est parfois le dernier rempart à sa pudeur. Et, pour se convaincre du lien qui unit définitivement blondeur et désir, il suffit d'écouter Baudelaire lorsqu'il déclare : “La femme doit être dorée pour être adorée'...

Profane ou sacrée, de feu ou de glace, la femme blonde semble inviter à la transgression, et donc à l'érotisme... Ou quand la clarté du blond révèle un obscur objet du désir ! ”

Vous l'avez compris, Lio peut continuer à chanter, les brunes ne font pas le poids face aux blondes…

Pourtant, le cinéma s'amuse à brouiller les cartes, par exemple, détaillent Marie-Camille et Tristan :

“Dans le roman ‘Liaisons dangereuses’ de Laclos, une seule femme est décrite comme blonde : Cécile de Volanges, l'innocence incarnée. Or, le cinéma va s'amuser à jouer de ce stéréotype, déclinant toutes les nuances symboliques de cette couleur.

Chez Stephen Frears, Merteuil, la perversion même, arbore ainsi un blond angélique aussi trompeur que son sourire. Selon les versions, de Vadim à Forman en passant par Crumble, le blond, attribué à différents personnages, prouve son ambivalence : du vice à la vertu !

De la même manière, les cheveux de Lolita, héroïne du roman éponyme de Nabokov, y sont décrits comme châtains. Mais, que ce soit sur les couvertures des livres ou dans les adaptations cinématographiques (Kubrick, Lyne, Brisseau ou Cuenca), elle apparaît blonde comme les blés.

Ces infidélités textes/images prouvent une fois de plus le caractère complexe et changeant d'une telle couleur.”

La fascination du blond semble indépendante de l'époque ou du lieu même si l'on observe des nuances d'un pays à l'autre, de l'Europe aux Etats-Unis d'Hollywood.

La blondeur s'exprime dans des arts bien différents : roman, peinture, photographie, cinéma (voir notamment Fräulein Doktor un film sur la Première Guerre mondiale), ou personnages fictifs du théâtre contemporain de Joël Pommerat…

“Faire entrer Marilyn à l'université, cela aurait été son rêve”

Soyez-en sûr, même dans la musique, vous trouverez la continuité du blond, les organisateurs ont prévu “une étude des différentes femmes ayant interprété le fameux ‘Diamonds Are a Girl's Best Friends'. De Marilyn Monroe à Madonna…’

Michel Alain Labet de Bornay.