Beaucoup de blogueurs s’interrogent et me posent des questions par email sur ce qu’est le libertarianisme qu’il connaissent très mal. (Aussi mal qu’un communiste ou un socialiste que l’idéologie d’un Marx qui n’ont pas lu) Il existe bien sur plusieurs courants libertariens ainsi, je suis un libertarien, anarchiste illégaliste (1), minimaliste, zététicien (septique) (http://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9t%C3%A9tique ) et kunique ( cynique) comme Diogène ( 2) .
Ceci étant dit pour justifier mon discours (discours qui n’engage que moi et qui n’est qu’une pensée politique personnelle susceptible de critiques ) A la table du libertarianisme, tout anarchiste, demandant la disparition ou la mise en place d’une simple structure minimum des trois ou quatre fonctions régaliennes de l’état, est le bienvenu.
Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_libertarienne
Réponses à certaines questions que l’on m’a posées :
Première question :
Et quel (quelle) est la définition exacte de libertarien ?
Je pourrais vous répondre: « libertarien bon à tout bon à rien », non, voir ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_libertarienne#De_Liberal_.C3.A0_Libertarian
Article qui amène évidemment une deuxième question, que nous dirons piégeuse en diable par les temps qui cours ( Oh tempora oh mores !), en m’engageant sur la voie des choses qui fâchent et qui sont des sujets que nous diront « sensibles » en ce début de 21ème siècle : "Le 21ème siècle sera religieux ou ne sera pas", avait coutume de dire André Malraux.
Il avait sans doute oublié ou pas pensé que la religion, de tout temps, s’est imposée par la violence. Aucune croyance ne fait exception. On pourrait penser que certaines doctrines venues d’Orient sont bien plus pacifiques que d’autres et pourtant, il n’en n’est rien. Même le bouddhisme qui entraîne de plus en plus d’adeptes sur les voies de la connaissance et de la paix, en son temps, a connu ces débordements assassins. Lhassa, capitale de cette religion, a été pendant bons nombres d’années une ville fermée où sévissaient les pires des répressions, au nom du Bouddha. Encore de nos jours, une religion que l’on pourrait qualifier de sage et pacifique, une religion où l’on vénère les vaches, où l’on fait attention de ne pas écraser la moindre forme de vie, et bien dans cette religion, l’hindouisme, au nom de leur foi, des adeptes fomentent des attentats contre les musulmans.
Cette question donc, est celle-ci : « L'article de Wikipedia ne mentionne pas le positionnement des libertariens face à la religion ou l'immigration, par exemple, qu'en est il ? Y a t'il des textes de doctrine "libertarienne" relatifs à ces problématiques ? »
Ma réponse :
Je répondrai d’abord sur qui sont les Libertariens ?
"Des fous irresponsables" ? Selon certains illuminés (trop de « lumière » obscurci parfois le jugement) d'ultra gauche du Post.fr et d'ailleurs.
L'idée est répandue de l'extrême gauche à l'extrême droite, en réalité par toute la classe politique, et même chez certains libéraux. D'ailleurs j'ai dû réagir et solliciter dans un journal la publication de ma réponse à M. B. qui a écrit sur le sujet "Libertariens".
" Ses quelques lignes démontrent une ignorance crasse des principes libertariens et le problème est que, au contraire des doctrines politiques enseignées à l'école et véhiculées par les medias, les principes libertariens sont inconnus ou caricaturés. Cela va de Denis Clerc d'Alternatives Économiques qui prétend que les Libertariens sont ceux qui désirent vendre les enfants ! Aux journalistes bien-pensants qui avancent l'irresponsabilité de rigolos qui proposent de vendre de la drogue à la sortie des collèges (ouvrez les yeux c'est déjà le cas !!!).
Le lecteur en question n'est pas mieux informé mais il s'épanche plus et affirme d'aussi grosses énormités."
"Les Libertariens, comme les communistes, ne tiennent pas compte de la nature humaine. La réalité, c'est généralement la loi du plus fort, dans la nature comme chez les humains où elle prend des formes plus subtiles, mais plus profondes, plus implacables."
La seconde proposition est juste, mais la première est ridicule.
Au contraire nous Libertariens partons de la nature humaine, car tout phénomène social a son origine dans l'individu. Cet individu n'est pas un robot mais sera sujet aux affres de la nature humaine telles que les décrit le lecteur, la question qui se pose est de savoir si les États adoucissent ou accentuent ces biens vilains penchants.
Des philosophes Libertariens ou proche des Libertariens se sont penchés principalement sur la nature humaine et nul mouvement ne l'aura fait plus que le nôtre. La démarche individualiste constate avec la fable des abeilles de Mandeville que les vices privés font les vertus publiques. Autrement dit chacun ne se consacrant qu'à son intérêt propre permet aux autres de vivre de par la satisfaction de son vice ou de son bonheur individuel. L'égoïsme est d'ailleurs la vertu créatrice de l'excellence selon Ayn Rand, c'est grâce à ces égoïstes que le monde avance. Quant à juger de ce qui est bien ou de ce qui ne l'est pas, les politiciens moins que tout autres en sont capables car ils ont été corrompus par ce pouvoir que donne l'État tant le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument ainsi que le disait Lord Acton.
La suite ici : http://libertariens.chez-alice.fr/mythe.htm
Au sujet des « religions » pour lesquelles j’ai un très profond respect, mais que j’estime devoir être exclusivement du domaine privé et dont Marx disait que c’était l’opium du peuple, il convient au préalable, d’admettre que l’homme n’est pas un être de « raison » (Il peut être doué de « raison ») mais cela reste fondamentalement, un être d’émotion, avec d’énormes problèmes existentialistes (L’adaptation au stress oblige). N’étant pas toujours un être de raison touché par les « lumières », pour être « religieux » il faut et il suffit d’abord de croire en "Dieu" ou aux "Dieux" :
Qui est à mon sens et j’insiste à mon sens et pour de nombreux libertariens :
1) Un placebo pour les hommes en quête de sens et de repères.
2) Un nouveau nom du service téléphonique "Aux abonnés absents".
3) Parfois surnommé l’Arlésienne.
4) Certains « témoins » qui n’ont pas vu l’accident, le nomment : « J’ai au vache ».
5) Certains le dise : »Allah », alors, ah là, la j’ te dis pas ! Que de mots laids que tous ces mots là !
Je dirai : "Quiconque s'agenouille devant Dieu se façonne à se prosterner devant un roi." (Joseph Joubert / 1754-1824 / Carnets, tome 1)
Tous ces hommes et ces femmes, les jobards et les jobastres de s’péhy des droits de l’ôm qui croient en un « Dieu » se nomment « croyants » :
Croyant : synonyme de crédule. Homme ou femme ayant adopté, par paresse intellectuelle ou conformisme, les croyances de son entourage afin d'apaiser ses peurs existentielles. Sauf pour une minorité de cas désespérés, cet état est, heureusement, réversible.
Pour asseoir leur croyance (parasite de la conscience, logé dans le cerveau, qui inhibe le fonctionnement de la raison) les crédules utilisent de vieux bouquins qu’ils ne lisent d’ailleurs pas.
Certains pourraient penser que je défini les croyants, c'est-à-dire une grande partie de la population mondiale comme "des paresseux intellectuels candides et crédules". En gros des imbéciles. Non, pas du tout, crédule n’est pas imbécile, comme oculiste n’est pas proctologue, L’enfant est crédule, comme tout primitif; le sens du vraisemblable n'existe pas en lui; le miracle ne le surprend pas. Et les enfants ne sont pas des imbéciles, tout juste des naïfs ou des ingénus, il y en a qui reste plus longtemps « primitifs et naïfs » que d’autres, certains mêmes à vie. Il n’est pas question évidemment de porter un jugement de valeur sur l’intelligence du croyant (crédule) en raison de ses opinions religieuses, car croire sans évidence, sans démonstration, est un acte d'ignorance, seulement d’ignorance ! Et l’ignorance, ça ce soigne ! Il existe de grands prix Nobel de littérature par exemple qui sont ignorants totalement en physique, ce n’est pas pour ça qu’ils ne sont pas intelligents ! : Le crédule lui, se perd dans un dédale d'inconséquences; l'homme sensé examine, discute, afin d'être d'accord dans ses opinions; et l'homme de bonne foi supporte la contradiction, parce qu'elle seule fait naître l'évidence. Ceux qui ne supportent pas la contradiction sont donc des gens de mauvaise foi CQFD.
Ces fameux crédules (vous remarquerez amis lecteurs, que je n’écrit pas crétins !) utilisent pour asseoir leurs « croyances » de vieux bouquins.
Dont : La Bible : ensemble de livres, recueils de la tradition orale juive, écrits par des auteurs différents entre le 13ème et le 1er siècle avant JC. Pseudos historiques, poétiques (bof, faut aimer cette forme de « poésies ») et guerriers, ces ouvrages sont importants pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, car il y est écrit que l'on doit croire en Dieu. Donc, si c'est écrit...
Et sa suite le Coran : livre « saint » et immuable des musulmans. Le coran continue. A quand un coran alternatif ?
Le Coran est aussi le nom d'un petit affluent de la Charente. Il vient de la fontaine de l'Abbaye de Fontdouce, sur les coteaux de Burie, et se jette dans la Charente presque en face de Beillant entre Dompierre et Chaniers. Sa vallée était déjà habitée au Neandertal.
Les musulmans sectateurs d’ Allah (qui est grand), (Oui bon, ça va, on le sait on est pas des bœufs), comme les papistes et autres témoins (faux les témoins, car ils n’ont pas vu l’accident) font des prières :
Prière : supplique, assimilable à un "cirage de pompe", adressée à une divinité dans l'espoir d'obtenir le détournement des lois de l'Univers en sa faveur. Les résultats de la prière confortent toujours le croyant dans sa foi. Exemple avec une prière pour obtenir un succès à un examen. Si je réussis : "Dieu m'a exaucé! Dieu est grand!", dans le cas contraire: "Dieu m'envoie un message pour me dire que je ne suis pas un bon croyant, je vais donc redoubler de ferveur. Dieu est grand!" (Ca va merde, on va le savoir qu’il est grand et sa femme aussi ! Comment ça sa femme ? Ben oui Clémence ! On dit toujours le bon Dieu et sa Grande Clémence Non ?).
Au sujet de l’immigration deuxième partie de la question, pour les libertariens, il n'existe pas de lois particulières à l'immigration. Les étrangers sont libres de s'installer là où ils le souhaitent, à partir du moment où le propriétaire des lieux accepte de les recevoir, si l'endroit en question fait l'objet d'un droit de propriété. (Garanti par les droits de l’homme et la république !) Certes, comme pour n'importe quel autre habitant, un étranger devrait pouvoir bénéficier d'un droit d'usucapion sur un bien resté libre de propriétaire, et dont il deviendrait le légitime propriétaire après quelques années pendant lesquelles il en aurait été le possesseur pacifique. Vu qu'un immigré est, par définition, une personne qui a émigré, refuser le principe de l'immigration revient ipso facto à refuser que quelqu'un puisse quitter son pays, et donc à cautionner l'idée de souveraineté étatique. De même, les immigrés sont libres de travailler là où ils le souhaitent si l'entreprise est prête à les embaucher ou s’ils créent leur emploi ou commerce. En somme, il n'y a pas de différence entre immigrés et autochtones. C'est une simple question d'isonomie, d'égalité devant la loi.( Principe Rousseauiste) (3)
Personnellement au sujet de l’immigration je pense comme Hans Hermann Hoppe qui considèrent avec méfiance l'immigration. Pour Hoppe, l'immigration actuelle découle de l'irresponsabilité des gouvernants démocratiques qui agissent comme de simples détenteurs (et non propriétaires) du territoire qu'ils administrent - à la différence des monarques propriétaires de la terre, plus soucieux, selon lui, de la rentabiliser. Dans cette logique, l'Etat providence fonctionne comme un appel d'air favorisant l'entrée d'immigrants intéressés prioritairement par les diverses allocations octroyées par les services gouvernementaux. Pour pallier ce problème, Hoppe envisage une décentralisation de l'autorité politique, confiée notamment aux villes et municipalités, qui décideraient souverainement qui peut ou non entrer sur leur territoire. Pour remédier à ce qu'il définit comme une "intégration forcée", le philosophe et économiste préconise donc une forme de discrimination coercitive et, partant, un contrôle politique de l'immigration.
Quant à juger de ce qui est bien ou de ce qui ne l'est pas, les politiciens, les censeurs et les journalistes moins que tout autres en sont capables.
En conclusion je dirai comme F. Bastiat en 1849 :
« Mon Dieu ! Comme il est difficile, en politique de prouver que deux et deux font quatre... et quand vous avez prouvé cela, on vous dit: "c'est tellement évident que c'en est ennuyeux". Et puis, on vote comme si vous n'aviez rien prouvé ».
Voyez vous, les religions fondées sur de prétendues révélations « divines », comme le judéo christianisme et l'islam, fondamentalement sur le plan du respect des libertés et je suis profondément attaché aux libertés, notamment celle de critiquer librement touts les religions et donc à ce sujet des libertés ce n’est vraiment pas ça.
Toute pensée collectiviste, de surcroît celles qui distinguent entre des catégories absolues comme les élus (et les zélus socialistes) et les autres, les bons croyants et les mécréants infidèles, les militants ( idiots utiles) et le peuple ( les gogos), ceux qui suivent les commandements divins( les candides) ou ceux du parti ( les vilains) et ceux qui les ignorent, ( les gentils) versent systématiquement dans l'intolérance lorsque des « zélés » ou des « zélus » sont aux commandes (ce qui arrive inévitablement à un moment ou un autre). Chacune de ces religions et idéologies a bien sûr connu ses heures de gloire où le pluralisme et la raison ont brièvement dominé. Mais on peut se demander si la structure même de l'idéologie religieuse et politique ne mène pas inévitablement, à terme, à l'intolérance et au déni de la liberté individuelle. C’est ce qui arrive aujourd’hui en France avec l’idéologie socialo islamique soutenue par un néo marxisme pervers.
Les « vérités »marxistes, chrétiennes ou musulmanes ne sont en effet pas n'importe quel argument brillant auquel des penseurs mortels et qui peuvent se tromper sont arrivés par un simple exercice de raisonnement: ce sont, si on accepte leur logique (sic), les opinions du présume Créateur lui-même, qu'elles aient été transmises directement ou par l'entremise d'un prophète ou d’un idéologue. À plusieurs reprises dans l'histoire des religions révélées et des idéologies socialistes collectivistes, des autorités convaincues de leur bon droit, ont persécuté ceux qui refusaient de se conformer à leur interprétation des dogmes. Dans la logique des zélés, quelle importance peut bien avoir en effet une pauvre créature détournée du droit chemin, en face de la nécessité de se conformer aux commandements de Dieu et de les imposer à tous?
Et maintenant j’attends avec impatience que vous, bons lecteurs pleins de tolérance pour les opinions des autres et par des arguments constructifs me démontriez que j’ai tort ! Par exemple la preuve de l’existence de ce que vous nommez Dieu (SVP pas de preuve ontologique, merci d’avance)
Je terminerai par une citation de Boileau-Despréaux. : « En vain contre le Cid un ministre se ligue - Tout Paris a pour Chimène les yeux de Rodrigue - L’académie en corps a beau le censurer, - Le public révolté s'obstine à l'admirer. » Satires (1660-1711)
1) Écrits de Garnier, anarchiste illégaliste ayant fait partie de la fameuse "Bande à Bonnot" au début du XXème siècle.
Pourquoi j’ai cambriolé, Pourquoi j’ai tué. Tout être venant au monde a droit à la vie, cela est indiscutable puisque c’est une loi de la nature. Aussi, je me demande pourquoi sur cette terre, il y a des gens qui entendent avoir tous les droits. Ils prétextent qu’ils ont de l’argent mais si on leur demande où ils ont pris cet argent que répondront-ils ? Moi je réponds ceci : " Je ne reconnais à personne le droit de m’imposer ses volontés sous n’importe quel prétexte que ce soit"
La suite sur : http://www.infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=358
Vous y lirez ce que ce jeune homme pensait des communistes de l'époque:
"tous ces messieurs n’étaient autres que des profiteurs et arrivistes qui criaient révolte partout, qu’il fallait détruire le capitaliste et autre, mais pourquoi. Je compris qu’ils voulaient détruire l’état social actuel, tout simplement pour s’installer, eux, à la place, remplacer la République par le syndicat, c’est-à-dire éliminer un état pour le remplacer par un autre dans lequel il y a des lois et toute la même engeance sociale actuelle, en somme ne changer que le nom pour arriver à cela."
C'était bien vu!
2) Diogène, vêtu de haillons est assis au soleil quand Alexandre le Grand se présente devant lui et lui dit : "Demande-moi ce que tu veux ". "Ote-toi de mon soleil !" lui répondit le Cynique.
Pour Sénèque, Diogène " était plus puissant qu'Alexandre, alors maître du monde; car il pouvait refuser beaucoup plus que le roi ne pouvait donner ".
Moi aussi, vieux cynique, ne voit aucune rationalité dans la marche du monde, je ne croit à aucune Providence.
Je ne perd pas mon temps à chercher une explication à l'existence du monde car il me suffit de me rendre compte de l'évidence selon laquelle la condition humaine est bien peu enviable.
Diogène refuse de tenir compte d'un « dieu » qui de toute façon ne serait qu'une illusion de plus; qu'un obstacle de plus à sa liberté.
Diogène se moquait de Platon dont la philosophie pourtant ne dérangeait personne.
Il en a toujours été ainsi des penseurs officiels; en 2000 ans ils n'ont osé renverser les valeurs que lorsque celles-ci étaient devenues obsolètes et inutiles à la nouvelle cohésion sociale.
Un critique à dit un jour sur le web à la suite d’ un de mes articles « Ce qui force le respect, c'est que, Alain de Bornay, comme Diogène vit comme il le pense. Il ne fait pas semblant. En voilà un qui met en accord ses gestes et ses phrases. Un philosophe en acte, pas un discoureur. Encore moins un bel esprit socialiste faisant à chaque instant le contraire de ce qu'il dit. Dans l'histoire des idées, seul Alain de Bornay est aussi subversif que Diogène. Pour le discréditer la société marxiste le fait passer également pour un monstre fasciste ou même nazi, en le traitant de libertarien d’ extrême droit, alors que de l’ ultra gauche à l’ extrême droite, il les fourrent tous dans le même sac de républicains démocrates sociaux. Elle ne pardonne pas à l'auteur de dévoiler le fondement même de toute société humaine : le conditionnement des esprits dès le plus jeune âge, et de révéler la sottise des idées reçues et l'oppression collective. Alain de Bornay met face à face les valeurs et leurs apories, leurs contradictions insurmontables : le christianisme face à l'impossibilité de vivre les Évangiles, de vivre la foi mahométane sans appliquer la Charia et la philosophie des Lumières face aux conflits d'intérêts.
Diogène disait « … Qu'est-ce que la guerre, sinon la science de détruire ? Étrange aveuglement de l'homme, qui enseigne publiquement l'art de tuer, qui récompense celui qui y réussit le mieux et qui punit celui qui, pour une cause particulière, s'est défait de son ennemi ! » Celui qui, comme Alain de Bornay, parce qu’il ne croit plus en la justice de son pays, se venge lui-même des salauds communistes qui l’ont fait censurer sur le web et bien pire, sera fortement, encore plus fortement censuré et condamné. Mais le soldat qui tue des gens qu’il ne connaît pas et qui ne lui ont rien fait, sera décoré. Alain de Bornay dénonce l'hypocrisie de la société marxiste culturelle et tous ces vieux relents d’antisémitisme. A l'instar de Diogène, Alain de Bornay le kunique dit de la Nature : "Que m ‘importe que la « race » de merde des hommes s'éteigne ou s'anéantisse sur terre… Foutre. Elle ri de notre orgueil… Mais elle ne s'en apercevrait seulement pas la salope. L'espèce entière s'anéantirait que l'air en serait plus pur, mais ni l'astre du jour moins brillant, ni la marche de l'univers moins exacte. L'espèce humaine, n'est qu'une espèce au milieu des autres, innombrables qui se sont formées, se forment et sans doute, ont disparu ou disparaissent. Elles s'entre-dévorent. C'est toujours la même matière brassée par une énergie aveugle, qui ne compose qu'avec ce qu'elle décompose, n'anime qu'avec ce qu'elle tue. Pas de fin ! Rien qu'un mécanisme! »
3) Jean-Jacques Rousseau était-il révolutionnaire ? Un libertarien avant l’heure ? On connaît le passage dans l’Émile sur l’approche « de l’état de crise, et du siècle des révolutions » et sur les monarchies à leur déclin. Déjà, les lecteurs des deux Discours ont bien senti jusqu’où entraînerait la contestation de l’ordre social si l’on s’avisait d’en tirer les conséquences.
Telle cette mise en accusation radicale d’un ordre issu de l’injustice et du droit du plus fort, fondé sur l’inégalité des richesses et étayé par une théologie au service d’un pouvoir dont elle attend en retour soutien et bénéfice. Si un tel ordre est inacceptable et s’il est exclu de rentrer dans l’état de nature, quelle autre issue logique qu’un bouleversement – c’est-à-dire une révolution faisant table rase du passé pour instaurer un ordre nouveau ? Mais Rousseau, qui a toutes les apparences d’un séditieux et d’un impie, est rarement logique avec lui-même.
On aurait en effet du mal à découvrir chez lui un appel à la révolte, et surtout à l’insurrection armée. À Genève, en 1737, lorsqu’il voit, pendant les troubles, un père et un fils aller combattre dans des rangs opposés, il jure « de ne tremper jamais dans aucune guerre civile ». N’écrit-il pas, le 27 septembre 1766 : « À mon avis le sang d’un seul homme est d’un plus grand prix que la liberté de tout le genre humain » - une phrase qu’on ne manquera pas de jeter un jour aux Montagnards ? Dès sa réponse au roi Stanislas, en 1751, il a prévenu que quand bien même « quelque grande révolution » venait à renverser l’existant, elle « serait presque aussi à craindre que le mal qu’elle pourrait guérir ».En quelque sort un précurseur de Garnier qui disait : « . Je compris qu’ils voulaient détruire l’état social actuel, tout simplement pour s’installer, eux, à la place, remplacer la République par le syndicat, c’est-à-dire éliminer un état pour le remplacer par un autre (…) » Un anarchiste illégaliste avant l’ heure, un libertarien !
Si la pensée Rousseauiste est naturellement libertarienne, c’est parce qu’elle se fonde, non sur un appel à la révolte ou aux réformes, mais sur un devoir être. Chez Rousseau, la notion de droit naturel ’emporte sur les faits, ou plutôt il exige d’examiner « les faits par le droit », selon la formule du Discours sur l’inégalité.
De là le radicalisme du Contrat social, où il écrit : « Tant qu’un. Je compris qu’ils voulaient détruire l’état social actuel, tout simplement pour s’installer, eux, à la place, remplacer la République par le syndicat, c’est-à-dire éliminer un état pour le remplacer par un autre peuple est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien ; sitôt qu’il peut secouer le joug et qu’il le secoue, il fait encore mieux ». On notera qu’il ne préconise pas un état « socialiste » !( http://fr.wikipedia.org/wiki/Preuve_sociale)
De la légitimité du droit se déduit ainsi, comme malgré lui, la légitimité de la révolution. Nul compromis possible dans cette pensée. Moins intransigeants, mais plus réalistes, les « philosophes » luttent pour grignoter un à un les « abus », alors que Rousseau n’envisage qu’une société alternative, non pas améliorée, mais radicalement autre. Un libertarien vous dis je !
En ce sens, il fut bien le « fauteur du cataclysme », un « agitateur dangereux », selon Mably, un penseur qui caresse, au dire de David Hume, un « dessein séditieux », qui fait vivre les magistrats « dans la peur mortelle d’être massacrés par la populace » ( Futur prolétariat) Incontestablement, Rousseau parut coupable aux yeux de ses contemporains du crime politique le plus grave : exciter la sédition dans sa patrie.
Les prétendues contradictions de sa pensée libertarienne et de ses prises de position, contribuèrent à la fois à sa renommée et à l’exaspération et de ses amis (Diderot) et de ses adversaires, au premier rang desquels Voltaire, qui finit par le traiter de fou à lier. Comment concilier, en effet, amour de l’égalité et nostalgie régressive, souci de perfectibilité et méfiance du progrès, individualisme et paternalisme, condamnation des hiérarchies sociales et fréquentation des grands de ce monde ?
Ce que des « abrutiles » marxistes nomment aujourd’hui contradictions nombreuses mais fécondes et qui n’ est en fait que l’ expression d’ un libertarianisme en latence, nombreux ceux qui expliquent ainsi l’énorme influence que Rousseau exerça sur son époque et sur la décennie révolutionnaire, ainsi que sur la pensée politique contemporaine.
Elles font mieux comprendre les difficultés inhérentes, et non résolues, des théories nidoreuses de la « démocratie » moderne et du marxisme.
Père spirituel de la Terreur, « terrible auxiliaire de tous les genres de despotisme » (Benjamin Constant), inventeur de la démocratie totalitaire pour les uns, ancêtre du goulag pour les autres, l’auteur du Contrat social, qui se voulait apôtre de la liberté, se rendait-il bien compte qu’il rédigeait un « bréviaire de la tyrannie », un « manuel des séditieux » ?
Exemple : la volonté générale, qui a fait couler beaucoup d’encre. « Quiconque refusera d’obéir à la volonté générale [écrit-il] y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose, sinon qu’on le forcera d’être libre ». Mais nous assistons là, au naufrage de la démocratie par l’ interprétation de sa pensée, au surgissement d’une dictature ou un être qui ce prétendra d’exception, le génie supérieur que sera le législateur,l’ homme politique dans toute son horreur marxiste, qui lui, saura rédiger des lois conformes à la volonté générale, puisque sois disant la législation fera des hommes libres et égaux : libres, parce que sans liberté, il n’est pas de dignité ; égaux, parce que sans égalité, il n’est sois disant pas de liberté. Rousseau est bien le père des pires dictatures marxistes.
Mais à vrai dire, devenu référence idéale, son nom sert toutes les tendances.
Tous les révolutionnaires, sans exception ou presque, se réclament de sa pensée. Il y a un Rousseau monarchien ou feuillant, girondin à la mode de Mme Roland, un Rousseau jacobin à la Robespierre, un Rousseau communiste à la Babeuf.
Jean-Jacques, au moins pendant un certain temps, sert aussi la propagande des conservateurs, nourrit le discours réactionnaire qui se complaît à dénoncer le changement radical et met en valeur le « vrai » Rousseau trahi par la Révolution, défenseur de l’ordre et de la monarchie. Ainsi, en 1790, Charles-François Lenormant va jusqu’à rédiger un J.-J. Rousseau aristocrate.
On reste donc perplexe devant la remise en cause actuellement en vogue, issue des travaux de Roger Chartier et de Robert Darnton, selon laquelle l’influence de Rousseau aurait été indûment gonflée et exagérée. Rousseau et ses lecteurs sont à placer au premier rang de toute enquête sur les origines et la nature même de la Révolution. Alors aujourd’hui un Rousseau libertarien ?pourquoi pas !, une sauce de plus dans le grand plat de merde de la philosophie et de l’éthique judéo chrétienne.
Bornay
Bonjour,
RépondreSupprimerc'est très intéressant mais un peu long, heureusement il y a des images sympathiques qui agrémentent le texte....
ceci dit ce que vous décrivez comme votre idéal libertarien est bien une utopie ?
Est ce que vous attendez une révolution libertarienne ou vous essayez de vous accommoder de la société actuelle en essayant tout de même de l'influencer dans le sens de vos idées ?
Bonjour monsieur,
RépondreSupprimerEnfin un homme sensé, j’ai écrit :"L'homme sensé examine, discute, afin d'être d'accord dans ses opinions" et je pourrais ajouter l’homme sensé questionne intelligemment !
Sur le premier point, le libertarianisme n’est pas une utopie, ( aux yeux de certains Français ignorants, oui c’ est une utopie) il existe quelques expériences en cours notamment en Australie et les libertariens avaient un candidat aux dernières présidentielles américaines, Bob Barr qui a fait plus de 480 000 voies. Voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_libertarien_(%C3%89tats-Unis)
Il existe un projet nommé « voie lactée » dont je vous entretiendrez dans un prochain post.
Sur le deuxième point. Absolument pas, je n'attend pas de révolution, j’attend comme beaucoup, la prochaine et probable guerre civile, qui ne manquera pas d’intervenir en Europe en cours de balkanisation c’est de là que l’on pourra peut être trouver une ouverture, en attendant je souffle sur les braises. Et "à bas la calotte et les calottins et vive la laïque !"`
Pour en savoir plus : http://ultraratio.monblogue.branchez-vous.com/
Bornay