samedi 3 août 2013

Le Maroc, paradis pour pédophiles.






La police anti-émeute marocaine a dispersé vendredi soir à Rabat une manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnes qui protestaient contre la grâce accordée par le roi Mohamed VI à la demande du roi d’Espagne Juan Carlos à un sodomite ressortissant espagnol condamné à 30 ans de prison pour des actes de pédophilie.


Daniel Galvan Vina pédophile.
Daniel, de son nom complet Daniel Galvan Viña (également appelé Daniel Fino Galvan par la presse marocaine), est un pédéraste retraité irakien d'origine naturalisé espagnol de 63 ans, condamné en septembre 2011 à 30 années de réclusion pour avoir violé 11 mineurs, âgés de 4 à 15 ans. Oui ; vous avez bien lu des enfants de 4 ans !
« L'état défend et protège le viol des enfants marocains. La dignité des Marocains est bafouée », s’indignait l’un des manifestants. Des dizaines de personnes ont été blessées, dont des journalistes et des photographes. « C'est une répression tout à fait disproportionnée. Il n'y a qu'une seule explication, c'est que l'Etat n'a aucune explication », a estimé Fouad Abdelmoumni, un économiste présent. « Au Maroc on préfère libérer les pédophiles et tabasser les journalistes », s’emporte pour sa part la journaliste Kerima Mendes.
Selon une enquête du journal marocain Lakome et du journal espagnol El Pais, la grâce octroyée à Daniel Galvàn par le roi du Maroc pourrait s’expliquer par le fait que Galvàn est un espion et qu’il a été libéré à la demande pressante des services de renseignement espagnol.
Tentant d’expliquer le geste du roi, le ministre de la justice marocain, Mustapha Ramid, a assuré dans un communiqué que Galván avait été libéré pour des « raisons d’intérêt national ».
Selon son avocat, Galvàn lui a dit être un officier de l’armée irakienne qui avait collaboré avec les services étrangers pour renverser Saddam Hussein. El País n’a trouvé aucune trace de lui au département des sciences océaniques de l’université de Murcie, où il prétendait avoir été professeur.
La thèse est donc que Galván est en réalité un Irakien exfiltré en Espagne vers 2003, au moment de l’invasion de l’Irak à laquelle a participé l’Espagne de José Maria Aznar. Il aurait reçu une nouvelle identité en échange des services de renseignements fournis et se serait par la suite installé au Maroc.
« L’attitude du pédophile telle qu’elle ressort du dossier d’instruction est justement celle d’un homme qui commettait ses crimes sans craintes des conséquences, comme s’il bénéficiait d’une protection particulière », note Lakome.


Le Maroc a été confronté à plusieurs affaires de pédophilie au cours des derniers mois. En juin, un Britannique soupçonné de pédophilie a été interpellé à Tétouan (nord).  Le dernier en date est celui de Yvon Guillaume Albert Calvez , un journaliste français âgé d’une soixantaine d’années, reconnu coupable en mai dernier de pédophilie au Maroc il fuyait déjà la France où il risquait déjà des poursuites pour pédophilie. L’affaire remonte à 2010 lorsque la grand-mère d’une petite fille âgée de moins de 7 ans va voir la police pour dénoncer un viol. Au cours de l’enquête, il s’avèrera alors que l’homme dirigeait un réseau de pédophilie depuis sa résidence à Casablanca, avec l’aide de deux jeunes femmes marocaines qui travaillaient pour lui comme femmes de ménage.

Lire ici à propos de l'affaire déclenchée par monsieur Ferry.

En réalité, celles-ci lui fournissaient régulièrement des fillettes âgées de 10 ans en moyenne. Certains viols étaient même filmés. Il sera finalement condamné, en mai 2013, à 12 ans de prison et 60 000 dirhams d’amende. Un peu plus tôt, c’est une affaire d’une plus grande envergure qui faisant la une des journaux. Si la justice marocaine a été plutôt sévère avec Calvez Yvon Guillaume Albert, qui purge actuellement sa peine au Maroc, ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Jacques-Henri Soumère, patron de l’opéra de Massy et ancien directeur du théâtre Mogador à Paris, avait, en 2006, été surpris en flagrant délit de pédophilie avec deux jeunes garçons mineurs à Marrakech. Des cassettes pornographiques avaient également été saisies par la police marocaine sur les lieux. Le tribunal de première instance de la ville ocre avait pourtant été très clément avec lui.
Le « flagrant délit » avéré en premier lieu, a vite été remis en question et le Français, reconnu coupable d’homosexualité seulement, n’a, en effet, écopé que de quatre mois de prison avec sursis et 500 dirhams d’amende. L’un des deux garçons, retrouvés chez lui lors de l’intervention de la police, était pourtant un lycéen de 16 ans. Dans le procès verbal de la police, il racontait avoir pris contact avec Soumère sur internet.  Soumère, lui, soutenait que « la victime lui avait rendu visite pour un entretien d’embauche ». L’affaire a vite été enterrée par la justice marocaine pour que Soumère reparte chez lu, les mains libres, en France. 
Philippe Servaty, alias le pornographe d’Agadir, avait lui aussi bénéficié d’un traitement de faveur de la part de la justice. L’ex-journaliste belge, âgé aujourd’hui de 48 ans, venaient fréquemment au Maroc entre 2001 et 2004. A Agadir notamment, il abordait souvent des adolescentes issues de milieux très pauvres et leur promettait une vie meilleure. Il arrivait facilement à les convaincre de se laisser prendre en photo nues, dans des positions choquantes, voire dégradantes, avant de diffuser les images sur le web.
Certaines photos et vidéos se sont même retrouvées en vente chez des vendeurs de Dvds et de cédéroms. L’une des filles filmées est alors reconnue. Déshonorée, elle décide de porter plainte. Elle est les autres filles identifiées par la police sont rapidement arrêtées et placées derrière les barreaux pour « incitation à des relations sexuelles hors mariages ».
Philippe Servaty, lui, n’a été jugé qu’en février dernier, en Belgique. Il a été reconnu coupable, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, de « débauche ou prostitution de mineur, traitement dégradant et exposition et distribution d'images pornographiques ». « Il est facile de venir au Maroc avec un statut d’occidental bourgeois et un pouvoir d’achat élevé pour séduire, tromper ou abuser des jeunes filles qui, selon Philippe Servaty lui-même, vivent dans une précarité affective et sociale », regrettait alors Maitre Isa Gultaslar, l’avocat des parties civiles. Finalement la justice belge le fera condamner à 18 mois de prison seulement avec sursis. 
Une justice lente, des verdicts surprenants par leur clémence, des interventions politiques, des fuites organisées a trop souvent donné l'impression que la pédophilie au Maroc était tolérée ou excusée quand l'auteur était étranger. Si une lueur d'espoir avait été donnée avec le verdict historique dans l'affaire du pédophile de Kenitra, la grâce royale est venue souffler cette fragile flamme de bougie. 



1 commentaire:

  1. Après une semaine de scandale, le pédophile espagnol, dont la grâce a été annulée par le roi du Maroc ce dimanche, a été arrêté en Espagne. Selon le ministère de l'Intérieur espagnol, Daniel Galvan «a été arrêté à Murcie» dans le Sud-Est de l'Espagne et doit être mis à disposition du tribunal madrilène de l'Audience nationale.

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